Coopération transfrontalière Burkina-Côte d’Ivoire

L’accord-cadre en vulgarisation auprès des acteurs frontaliers

Le secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières du Burkina Faso en collaboration avec le secrétariat exécutif de la commission nationale des frontières de la Côte d’ivoire, a tenu un atelier conjoint le lundi 15 mars 2021 à Gaoua. Cette activité vise à vulgariser l’accord-cadre de coopération transfrontalière entre les deux pays auprès des acteurs frontaliers des régions du Sud-Ouest et de Bounkani.

 

La recrudescence des incidents frontaliers dans les régions du Sud-Ouest au Burkina Faso, et de Bounkani en république de Côte d’Ivoire, a poussé le secrétariat permanent de la commission nationale des frontières du Burkina Faso et le secrétariat exécutif de la commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire à lancer une campagne conjointe de sensibilisation des communautés frontalières et des acteurs concernés. A cet effet, un atelier conjoint a eu lieu, le lundi 15 mars 2021 à Gaoua, chef-lieu de la région du Sud-Ouest, afin de vulgariser l’accord-cadre de coopération transfrontalière entre les deux pays. « Le Burkina Faso et la République de côte d’Ivoire ont toujours entretenu des liens séculaires d’amitié et de fraternité. Nous partageons environs 620 kilomètres de frontière, tracée sans toujours tenir compte des différentes préoccupations et des liens historiques qui existent entre les deux populations.

Ce qui fait que nous avons des préoccupations communes qui sont prises en compte par nos deux gouvernements à travers l’accord-cadre de coopération transfrontalière », a fait remarquer le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Wendinmanegdé Emmanuel Zongo. Pour lui, les différents acteurs et les personnes ressources travaillant au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, notamment dans les régions du Sud-Ouest, et de Bounkani, doivent s’approprier cet instrument juridique qui permettra d’avancer. Il a souligné que la gestion des frontières se fait aujourd’hui dans un contexte marqué par des conflits et des réalités préoccupantes telles que les flux de réfugiés, la circulation de groupes armés hétérogènes, les trafics illicites, les conflits communautaires, l’extrémisme violent, le terrorisme, etc.

« Les enjeux et défis liés notamment à la sécurisation des frontières et des espaces frontaliers, à l’accès aux services sociaux de base, à la gestion des ressources naturelles partagées, au développement des espaces transfrontaliers se posent plus que jamais avec acuité », a martelé le gouverneur Zongo.

Rétablir la cohésion sociale

C’est pourquoi, il a relevé l’importance de la coopération transfrontalière comme outil de gestion concertée, conjointe et fraternelle des problèmes communs pour un développement harmonieux des espaces frontaliers. Selon le préfet de la région de Bounkani et chef de la délégation ivoirienne, Joseph Droh Kpan, plusieurs problèmes se posent dans la gestion frontalière notamment en termes de sécurité. Il a confié que ces derniers jours, dans la commune de Kpuéré au Burkina Faso, et la région de Bouma en Côte d’Ivoire, le phénomène d’enlèvement avec paiement de rançon est devenu monnaie courante. « Il nous faut donc de l’ordre.

Et nous, en tant qu’autorités administratives, devrons partager les informations pour juguler cette crise. Au-delà, il y a le problème foncier dû souvent à la non-matérialisation des frontières. Les personnes qui vivaient en harmonie avant le tracé des frontières se retrouvent aujourd’hui dans deux pays différents et les déplacements des populations de part et d’autre suscitent souvent des conflits fonciers », a laissé entendre Joseph Droh Kpan qui estime que l’accord-cadre va permettre à ces populations de retrouver leur cohésion sociale d‘antan.

Joseph HARO

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!