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ASCE-LC

Une concertation pour faire le bilan de 2020

 

L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) tient du 14 au 19 décembre 2020 à Bobo-Dioulasso sa session ordinaire de 2020 du cadre de concertation des organes de contrôle de l’Etat de l’ordre administratif. La session vise à présenter le bilan des activités réalisées en 2020 par les différents corps de contrôle.

 

Le cadre de concertation est une instance organisée chaque année  par l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) pour passer en revue les activités menées par les différents corps de contrôle et de prendre connaissance des différentes planifications afin d’éviter les chevauchements dans la mise en œuvre des programmations annuelles des activités. Pour cette édition de 2020 qui se tient du 14 au 19 Décembre 2020 à Bobo, le thème de la session a porté sur « détection  et traitement des fautes de gestion en vue de l’assainissement de la gestion des finances publiques : rôle des organes de contrôle de l’ordre administratif ». La session a choisi de se pencher sur ce thème  parce qu’il a été constaté, selon le contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga, que la plupart des irrégularités constatées lors des missions de contrôle relève des fautes de gestion.

« Pendant longtemps, nous avons privilégié le seul traitement judiciaire pénal des irrégularités contenues dans nos rapports de contrôle. Le constat est que le format de nos rapports combiné aux délais de la procédure pénale, n’a pas produit les résultats escomptés, installant dans l’opinion un sentiment d’impunité. Les mêmes manquements en terme de faute de gestion sont rapportés dans nos différents rapports, années après années parce que les recommandations y afférentes ne sont pas mises en œuvre par les audités et cela sans conséquence pour les auteurs des irrégularités ». Mais l’opérationnalisation de la chambre de discipline budgétaire de la Cour des comptes, en croire le contrôleur général, va permettre de mettre fin à cette impression d’impunité et d’assainir la gestion des finances publiques.

Cela passe par la détection et l’analyse des fautes de gestion dans les rapports de contrôle, a-t-il souligné. « En effet, la responsabilité pécuniaire de tout agent public peut  être engagée    lorsque, de par son fait, un préjudice est causé à l’Etat ou à l’organisme public auprès de qui il exerce sa mission .Nous devons donc maitriser notre rôle dans l’identification des fautes de gestion afin que les cas signalés dans nos rapports soient diligemment traités par la Cour des comptes. La maitrise de cette voie de sanction aux cotés des voies disciplinaires et pénales, ajoute une corde supplémentaires à notre arc dans la traque des actes de corruption et de mauvaise gestion ». Le thème retenu sonne donc, selon lui, comme un rappel d’explorer toutes les voies afin de réduire les dysfonctionnements de l’administration. En outre, la session va aussi faire le bilan des activités réalisées durant 2020 et établir des programmes d’activités et faire des recommandations à même de  guider  l’ASCE-LC tout au long de l’année 2021.

Adaman DRABO

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