4e journée des communautés religieuses

Minimiser les effets des prêches sur la cohésion sociale

Le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Sié Edgard Sou a présidé le mercredi 25 novembre 2020 à Dédougou la quatrième édition des journées des communautés religieuses.

« Foisonnement de nouveaux types de prêcheurs : quels impacts sur la paix et la coexistence pacifique entre les communautés religieuses au Burkina Faso », c’est sous ce thème que s’est tenu la quatrième édition des journées des communautés à Dédougou dans la Boucle du Mouhoun. Dans la cité de Bankuy, les différentes communautés religieuses ont échangé sur les méthodes d’identification de nouveaux types de prêcheurs et l’impact de leurs prêches sur le brassage entre les composantes de la nation. Cette rencontre a été aussi l’occasion de capitaliser sur les conclusions et recommandations des précédentes journées. Ses conclusions et propositions serviront de matériaux dans l’élaboration du plan d’actions de la stratégie nationale de la radicalisation et de la lutte contre l’extrémisme violent.

Se prononçant sur le thème de la 4ème édition, Edgard Sié Sou, gouverneur de la Boucle du Mouhoun, a déploré la multiplicité de nouveaux types de prêcheurs qui proviennent d’horizons internationaux prônant le rigorisme en matière de pratique religieuse. Ces derniers, a-t-il ajouté, véhiculent des messages en déphasage total avec les pratiques religieuses connues. Face leurs discours empreints d’intolérance susceptibles d’engendrer des conflits interreligieux, le gouverneur a exhorté l’ensemble des communautés à entreprendre des actions pour éteindre leurs effets néfastes sur les croyants. C’est pourquoi, il a invité les participants à examiner sans complaisance le problème en vue faire des recommandations dans le sens du renforcement du dialogue interreligieux.

Les communautés présentes à savoir les catholiques, les musulmans et les protestants ont toutes salué la tenue de cette journée et la pertinence de son thème qui permettra de dégager des pistes pour contrer les conséquences des prêches sur la cohésion sociale. « Puis qu’il faut construire la communauté, nous nous retrouvons entre frères, pour ensemble chercher les moyens pour un mieux-vivre. Les membres de la même famille doivent s’assoir et discuter de leurs problèmes en vue d’envisager des solutions pour une vie meilleure », a laissé entendre le Secrétaire général de la commission épiscopale pour le dialogue islamo-chrétien, Arcadius Sawadogo. Il s’agit précisément pour lui, d’analyser ce qui met à mal le vivre-ensemble des Burkinabè en vue de proposer des recommandations. « Une communauté se construit tous les jours et chacun est un artisan », a-t-il rappelé. En rappel, organisées par le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, les journées des communautés entendent, selon ses initiateurs, renforcer les liens entre les différentes parties prenantes.

Adama SEDGO

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!