Elections présidentielles et législatives
Les attentes des paysans à N’dorola et Morlaba
La campagne pour les élections présidentielles et législatives bat son plein. Dans les communes rurales de N’dorola et de Morlaba dans la province de Kénédougou, nous avons rencontré quelques paysans de ces deux localités qui expriment leurs attentes vis à vis du nouveau président qui sera élu au soir du 22 novembre 2020.
Yaya Sessouma : « Nous voulons un président qui aime vraiment le Burkina » (Drabo 18)
Nous voulons un président qui peut nous apporter la sécurité, la paix et la tranquillité. Le prochain chef d’Etat doit aimer réellement le Burkina-Faso et son peuple. Les zones rurales manquent crucialement d’infrastructures routières. Pendant les campagnes présidentielles ou législatives, on vient nous promettre que les routes seront réparées, mais après plus rien. Nous n’avons pas d’ambulances pour évacuer nos malades et souvent c’est à bord des taxis motos que nous convoyons vers les centres de santé. Mais l’état des routes fait que beaucoup de nos malades n’arrivent pas à destination. Nos récoltes ne s’achètent pas au bons prix. Les acheteurs nous imposent leurs prix. Par conséquent, nous souhaitons que l’Etat augmente les prix d’achat du coton et de nos céréales comme le maïs, le riz pour que nous puissions avoir un peu d’argent. Pour soutenir les producteurs, le président qui sera élu au soir du 22 novembre 2020 doit songer à baisser les prix des intrants agricoles comme l’engrais.
Awa Ouattara. « Nous voulons des projets pour aider les femmes paysannes » (Drabo 8)
Nous voulons la paix et la sécurité au Burkina. Nous aurions aimé qu’on nous aide, nous les femmes paysannes, avec des crédits et du matériel de travail. Aussi, il nous faut des projets qui puissent nous aider à nous prendre en charge.
Djakaria Sessouma. « Nous voulons un président qui a pitié des pauvres » (Drabo 20)
Nous voulons un président qui aime vraiment le Burkina et qui a pitié des plus pauvres. Nous voulons un président qui ne fait pas de distinction entre les burkinabè. Nous les paysans souffrons beaucoup surtout les femmes. Il faut que l’Etat essaie de faire quelque chose pour nous .On a installé des poteaux électriques dans notre village à Famberla ici depuis trois ans. Mais depuis nous n’avons pas encore d’électricité.
Boureima Ouattara : « il faut augmenter le prix d’achat du coton » (Drabo 4)
Le futur président du Faso doit nous aider à sortir de la pauvreté. Il faut qu’il augmente le prix du coton, répare nos routes et construise pour nous des centres de santé. Sans une bonne route nous ne pouvons pas écouler nos produits. Vous avez-vous-même du constater l’état des routes que vous avez empruntée avant d’arriver ici à N’dorola
Kadidja Sessouma : « nous avons des difficultés d’accès à l’eau potable » (Drabo 7)
Nous avons des difficultés d’eau ici dans notre village à Folona. Nos routes ne sont pas bonnes .Le nouveau président doit augmenter le prix d’achat du coton et mettre en place des projets pour nous aider à sortir de notre pauvreté.
Yacouba Ouattara : « nous voulons une mosquée » (Drabo 13)
Le nouveau président du Faso doit augmenter le prix d’achat du coton. Il doit construire dans les villages des centres de santé, des forages pour qu’on puisse avoir de l’eau potable. Nous voulons aussi qu’on nous aide à construire une mosquée dans notre village.
Hounfouté Sami Dabiré : « le nouveau président doit baisser le prix des intrants agricoles » (Drabo 9)
Le nouveau président doit travailler à nous trouver de l’eau potable, à réparer nos routes et à améliorer les conditions de vie de nous autres les paysans. Nous souhaitons à cet effet la construction des dispensaires. Le président doit baisser le prix de l’engrais.
Yacouba Dao : « Nous voulons un président qui peut arranger nos routes » (Drabo 11)
Nous n’avons pas de bonnes routes alors que s’il n’y a pas de routes, rien ne peut marcher. Nous ne pourrons pas écouler nos produits agricoles. En saison pluvieuse, il est quasiment impossible de circuler ici. Nous voulons un président qui peut arranger nos routes. Nous ne demandons que cela.
Propos recueillis par Adaman DRABO
