Amélioration du climat des affaires
Le secteur privé « du paysan noir » sensibilisé sur les enjeux
La Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) et la Direction Générale de la promotion de l’entreprise (DGPE), ont organisé le vendredi 6 novembre 2020 à Banfora, chef-lieu de la région des Cascades, une session d’information, d’échanges et de sensibilisation du secteur privé sur les enjeux liés à l’amélioration du climat des affaires. Cette rencontre a enregistré la participation de plusieurs acteurs du secteur privé de la Cité du Paysan Noir.
Dans le contexte de mutations rapides et profondes de l’environnement économique mondial, le Burkina Faso a fait de l’amélioration de son climat des affaires, un choix stratégique pour son développement socioéconomique. « Le gouvernement travaille à créer les conditions pour l’émergence d’une économie solide, capable de faire face aux défis de la productivité et de la compétitivité internationale », a soutenu Raoul Tiéné, directeur régional en charge du commerce. Cela s’est traduit par la mise en place en 2017, d’un nouveau dispositif institutionnel de pilotage et de suivi de l’amélioration du climat des affaires qui a permis d’impulser de nombreuses réformes ces dernières années avec la collaboration du secteur privé, poursuit M. Tiéné.
Ces réformes ont touché aussi bien le cadre législatif, réglementaire et institutionnel que les procédures à travers la dématérialisation des certains actes administratifs. Chose qui a contribué selon Raoul Tiéné, à faciliter la pratique des affaires dans notre pays et à fournir un cadre plus attrayant pour les investisseurs nationaux et étrangers. « L’ampleur de la compétition internationale commande que nous ne nous satisfassions pas des avancées déjà enregistrées », a déclaré Raoul Tiéné.
En effet, cette compétition oblige l’ensemble des économies à opérer continuellement des réformes afin d’attirer le plus de capitaux. C’est pourquoi conclura t-il, « le gouvernement s’attèle à consolider les réformes antérieures et à mettre en œuvre de nouvelles réformes afin de permettre à notre pays de disposer d’un environnement des affaires et des investissements répondant aux standards internationaux ». En effet, à en croire Moussa Traoré, directeur de la Facilitation des affaires, le mécanisme d’évaluation « Doing Business » du groupe de la Banque mondiale est devenu depuis son institution en 2004, un véritable « baromètre des affaires ».
Banfora, troisième étape de cette session de formation
Cette évaluation, qui classe les pays en fonction de la perception que le secteur privé nécessite une concertation permanente entre le gouvernement et le secteur privé aussi bien au moment de l’identification, de la mise en œuvre que du suivi-évaluation des réformes. Pour le représentant de la Maison de l’entreprise Moussa Traoré, c’est tout l’intérêt de ces rencontres.
C’est pourquoi, Raoul Tiéné directeur régional du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat des Cascades, a invité les participants à des échanges francs et à un examen sans complaisance des réformes déjà mises en œuvre, du dispositif d’indentification et de suivi des réformes, afin de faire des propositions pour améliorer de façon significative et continue le climat des affaires dans notre pays. Après donc Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, c’est Banfora capitale de la cité du paysan noir qui a été retenue pour abriter la présente rencontre d’information. Elle visait à outiller les acteurs du secteur privé, sur les enjeux du climat des investissements, le mécanisme d’évaluation Doing Business et les actions et mesures entreprises prises par le Gouvernement pour améliorer l’environnement des affaires.
Par ailleurs, cette session visait également à recueillir l’appréciation des acteurs sur ces réformes et à dégager d’éventuelles mesures correctives ou des propositions de nouvelles actions à entreprendre. Du reste selon Raoul Tiéné qui a représenté le Ministre du Commerce et de l’industrie au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux, l’amélioration du climat des affaires est un facteur fondamental dans le développement des entreprises. Ainsi dira t-il que « de nombreuses réformes sont entreprises pour lever les contraintes liées à l’épanouissement et à la compétitivité du secteur privé ». C’est au regard donc de ce besoin d’information, que la présente rencontre a été organisée. Dans son mot de bienvenue, le Docteur Mamadou Traoré Sourabié représentant le président de la Délégation consulaire régionale des Cascades, a remercié particulièrement la Maison de l’Entreprise du Burkina Faso et à travers elle, le Groupe de la Banque mondiale, qui, dans le cadre de l’exécution de la composante « amélioration du climat des affaires » du Projet Pôle de Croissance de Bagré, a financé la réalisation de la présente session d’information et de sensibilisation.
Mamadou YERE
