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L’AFEMIB renforce les capacités des jeunes et des femmes à Boudry

Zorgho, (AIB)- L’Association des Femmes du secteur Minier du Burkina (AFEMIB) en partenariat avec le National Democratic Institute (NDI) a initié une formation sur l’exploitation minière à l’endroit de seize jeunes garçons et femmes de la commune de Boudry du 9 au 11 septembre 2020.

La commune de Boudry dispose d’une mine aurifère en exploitation et d’une autre en exploration. Comment faire pour que les populations tirent profit de ces exploitations ? C’est ce qui a guidé l’AFEMIB à initier une formation sur les enjeux socio-économiques et environnementaux d’une exploitation minière, la nouvelle norme ITIE et le Fonds minier de développement local.   Pour Mme Lucie Kabré/Kaboré, présidente de l’AFEMIB, cette formation s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec le National democratic instiute (NDI) dans la mise en oeuvre d’un projet intiulé « Améliorer la participation des femmes et des jeunes dans la bonne gouvernance des industries extractives ». L’objectif de l’atelier était d’outiller les jeunes et les femmes de ressources leur permettant de bénéficier des impacts positifs et de minimiser les impacts négatifs de l’exploitation minière dans leur localité. 16 membres des Organisations de la société civile (OSC) de la commune, dont 8 représentants des associations de jeunes et 8 représentantes des associations de femmes y ont pris part. Le formateur en la personne de M. Désiré Nikièma, spécialiste dans la gouvernance des ressources minières a passé au peigne fin différentes thématiques. Pour permettre aux participants de se familiariser avec le secteur minier, il a débuté avec un exposé sur le cycle de vie minier pour ensuite aborder les impacts socioéconomiques et environnementaux d’une exploitation minière.

Les participants retiendront alors que tout au long des 5 étapes qui caractérisent le cycle de vie d’une mine (Exploration, évaluation et le planning, conception et construction, opération, extraction et traitement, fermeture) plusieurs acteurs internationaux et nationaux interviennent et les OSC y ont un rôle de veille citoyenne à jouer.

S’agissant des enjeux socioéconomiques et environnementaux, le formateur a clarifié les concepts « environnement », « impact environnemental », « aspect environnemental »… avant d’indiquer qu’une exploitation minière a des enjeux sur la santé et la sécurité publique, le développement économique, la qualité de la vie, l’exploitation ou la protection des ressources et de territoire, le mode de vie traditionnel et les déplacements de populations. En effet, à l’en croire, les industries minières utilisent entre autres de l’eau, de l’énergie et des matières premières pour fonctionner et produisent en retour des bruits, de la poussière, des déchets… qui polluent l’eau, l’air, le sol… d’où tous ces enjeux cités. M. Nikiéma a alors invité les jeunes et les femmes à s’intéresser à ces impacts et à jouer leur rôle de veille citoyenne pour une bonne préservation de l’environnement. Pour ce faire, il a abordé avec eux les différentes étapes de l’élaboration d’une Etude d’impact environnemental et social (EIES) et le rôle des parties prenantes. Il a invité les associations de jeunes et de femmes à suivre de bout en bout les EIES, de consulter ses rapports provisoires, d’assister aux audiences de l’enquête publique et de faire le suivi de la mise en œuvre des décisions prises. Pour M. Nikiéma, il est important pour les participants de savoir qu’ils doivent profiter des retombés de la mine. Et pour cela, il y a les emplois directs mais il y a aussi les niches d’affaires à exploiter. Car, pour lui, à défaut de travailler dans la mine, on peut devenir un entrepreneur et fournir des biens et services à la mine. Par un jeu de rôle, il a fait comprendre aux participants le rôle de l’Etat, des compagnies minières, organisations non gouvernementales, des médias et des communautés dans une exploitation minière.

Abordant la nouvelle norme ITIE en vigueur depuis juin 2019, M. Nikiéma a indiqué que cette nouvelle norme permet de rendre encore plus efficace la gestion transparente des industries extractives. Pour lui, il est important de permettre aux participants d’être informés de son existence, de se l’approprier et de pouvoir participer à son processus en intégrant les comités locaux ITIE.

Quant au Fonds minier de développement local, il s’est agi de faire comprendre aux participants l’esprit du fonds et le mécanisme de sa redistribution. Pour M. Nikiema, cela évite les suspicions et les discussions inutiles. Les participants ont été invités le 3ème jour à identifier leurs priorités vis-à-vis du FMDL. Ces priorités seront portées à la connaissance des autorités locales pour etre prises en compte dans la gestion du FMDL. Au terme de la formation, la présidente de l’AFEMIB s’est réjouie de l’intérêt que les participants ont porté aux communications. Elle a remercié le NDI pour avoir permis la tenue de l’activité et a invité les participants à être des relais pour que toutes les populations soient informées de leur rôle dans la gouvernance des industries extractives. Les participants à l’image de Zalissa Tiendrébéogo et Pascal Bonkoungou ont remercié l’AFEMIB et le NDI pour cette formation qui leur a permis de savoir beaucoup de choses sur les mines. Ils ont pris l’engagement de partager les acquis de la formation avec les autres afin de renforcer la veille citoyenne et exploiter les niches d’opportunités pour tirer profit des mines.

Moïse SAMANDOULGOU

AIB-Zorgho

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