Gestion de l’information en période de crise sanitaire

Le PNUD outille des journalistes de l’Ouest

 

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en collaboration avec le ministère en charge de la communication,  a organisé, le vendredi 5 juin 2020 à Bobo-Dioulasso, une formation à la gestion de l’information en pleine pandémie de COVID-19 au profit d’une vingtaine de journalistes.

 

Les médias jouent un rôle primordial en cette période de crise sanitaire. C’est la conviction du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). D’où l’organisation d’un atelier de renforcement de capacités d’une vingtaine de journalistes des régions de l’Ouest du Burkina Faso (Bobo-Dioulasso, Banfora, Diébougou…), le vendredi 05 juin 2020 à Bobo-Dioulasso. La formation a, essentiellement, porté sur l’éthique et la déontologie journalistique, le traitement de l’information en période de crise sanitaire et la gestion de l’information face à l’apparition  des « Fake News ». Cet atelier est le fruit de la collaboration entre le ministère en charge de la Communication et le PNUD. La formation a été assurée par le Pr Serges Théophile Balima et l’expert en communication de risque à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Rodrigue Barry (par visioconférence).

Selon Pr Balima, le journaliste doit se méfier de ses sources d’information en situation de crise. « Aucune source ne doit être considérée comme fiable à perpétuité. Même les données scientifiques peuvent faire l’objet de compétition entre laboratoires », a-t-il conseillé aux journalistes. « La méfiance doit donc être de règle à l’égard de tout ce que communiquent des informateurs occasionnels, particulièrement lorsque la nouvelle met en cause une communauté, un groupe ethnique ou plusieurs personnes déterminées », a recommandé Pr Balima. Egalement, de l’avis du Pr, dans un contexte de crise,  le journaliste doit éviter de mélanger les faits et les commentaires. Le journaliste doit se garder de tromper l’opinion par ses commentaires et supputations en contexte de crise sanitaire ou sécuritaire, foi de Serges Théophile Balima.

Quant à Rodrigue Barry, la relation entre les professionnels des médias et les responsables de la santé doit être permanente. Les journalistes ont un rôle à jouer avant, pendant et après une crise sanitaire, a-t-il fait comprendre. « Ne pas aller vers les journalistes durant l’urgence mais avant l’urgence sanitaire »,  a-t-il déploré, invitant les responsables de la santé à considérer les médias comme des partenaires et non comme des canaux de diffusion d’information. Le directeur résident du PNUD au Burkina Faso, Mathieu Ciowela, pour sa part, a reconnu que la responsabilité des hommes et femmes de médias est « grande et lourde  dans la gestion de l’information pour le riposte à la maladie à coronavirus ».  Car, a-t-il soutenu, l’information demeure une dimension « capitale » de la gestion de la crise sanitaire actuelle induite par la pandémie de la Covid-19. Le ministre en charge de la Communication, Remis Fulgance Djandjinou, a salué la tenue de cet atelier.  Car de son point de vue, il va permettre aux acteurs du monde des médias de se remettre à niveau.  « Mais également de parler en toute franchise et de pouvoir échanger avec des formateurs qui ont une expérience dans la gestion des situations sanitaires et qui ont une expérience également dans la gestion du traitement et la diffusion de l’information », a-t-il conclu.

 

Boudayinga J-M THIENON

boudayinga1940@gmail.com

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