Journée africaine des frontières

 

Les espaces frontaliers, tremplin  d’intégration

 

Le Burkina Faso à l’instar des autres pays africains a commémoré la journée africaine des frontières, le dimanche 7 juin 2020, à Niangoloko, dans la région des Cascades non loin de la frontière avec la Côte d’Ivoire, sous le thème : « Faire des espaces frontaliers des espaces d’intégration, de solidarité, de cohésion et de développement »

 

Instituée en 2010 par l’Union africaine, la journée africaine des frontières est commémorée, le 7 juin  de chaque année. Cette année au Burkina Faso, la journée a été commémorée, le dimanche 7 juin 2020 à Niangoloko dans la région des Cascades, sous la présidence du ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion Sociale, Siméon Sawadogo. « Les Etats membres de l’UA sont sujets aux conflits frontaliers dont les origines remontent pour la plupart à la définition des limites territoriales des colonies », a déclaré Siméon Sawadogo. Et de souligner qu’ « Avec les crises  multiformes, la recrudescence des trafics et le terrorisme, les frontières sont devenues des menaces pour la stabilité des Etats ». De ce fait a-t-il dit, les espaces frontaliers sont de plus en plus au cœur de l’actualité.  Et pour lui, la journée africaine des frontières se veut un tremplin pour magnifier les frontières africaines (JAF) en tant que passerelles d’intégration au bénéfice des Etats et des populations. « L’institution de cette journée vise à contribuer à éliminer les sources de tension aux frontières et à faire des zones frontalières des espaces de paix, de sécurité pour un développement économique, social et culturel », a-t-il poursuivi.  Avant d’ajouter que la JAF est également un tremplin pour impulser une dynamique de développement économique local. La commémoration de la JAF est une occasion de sensibiliser les populations frontalières sur la nécessité de vivre en « parfaite harmonie » avec les peuples des pays voisins, a-t-il fait savoir. Et d’œuvrer à l’ancrage d’une nouvelle perception des frontières devant désormais constituer « des passerelles pour l’intégration » et non plus « des barrières séparatrices ».

 

Espaces d’intégration des peuples

 

La Journée africaine des frontières s’est tenue sur le thème : « Faire des espaces frontaliers des espaces d’intégration, de solidarité, de cohésion et de développement ». A travers ce thème, d’après le ministre, le gouvernement affiche sa volonté d’œuvrer pour une « véritable intégration des populations et pour l’amélioration de leurs conditions de vie dans un espace de paix et de solidarité ». « Le choix du thème traduit la volonté du gouvernement de poursuivre les actions entreprises dans le cadre d’une gestion intégrée des frontières du pays en vue de renforcer les relations de bon voisinage entre les populations frontalières », a-t-il renchéri. Le porte-parole des communes frontalières, Drissa Héma, par ailleurs, maire de la commune Soubakaniedougou, situé  dans la province de la Comoé a salué la commémoration de cette journée. Pour Drissa Héma, la JAF est interpellatrice à plus d’un titre. Car, a-t-il soutenu, la mise en œuvre des valeurs cardinales prônées à la JAF découlent des actions quotidiennes des peuples à la frontières. L’occasion faisant le larron, les communes en ont profité pour soumettre des doléances. Pour une gestion efficiente des frontières, les communes frontalières  ont sollicité  des programmes de renforcement de capacité des autorités locales et administratives au niveau des frontières. Fermées en raison de la pandémie du coronavirus, Drissa Héma a souhaité sa réouverture, car, a-t-il laissé entendre cette situation paupérise les populations.

 

 

Boudayinga J-M THIENON

boudayinga1940@gmail.com

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