Centre de prise en charge du COVID-19

Des journalistes en immersion dans les salles de réanimation

 

 

L’Hôpital pédiatrique du Jour de Bobo-Dioulasso devenu le Centre de prise en charge du COVID- 19, sis au secteur 21 de la ville de Sya a organisé le 21 avril 2020 une visite au profit des journalistes. Cette initiative avait pour but de permettre aux hommes de media de s’imprégner des conditions de prise en charge des malades internés dans ce centre.

 

Des consignes strictes ont été données aux hommes de media pour cette visite à l’hôpital pédiatrique du jour de Bobo-Dioulasso où sont internés des malades atteints du coronavirus. Sur la quinzaine de journalistes présents, seuls trois « volontaires » ont eu accès aux salles des malades. Ils ont été pour la circonstance vêtus de blouses, de combinaison de protection et guidés par les membres de l’équipe de prise en charge des malades. Pendant ce temps, les autres attendaient dehors. Au cours de leur attente, un véhicule d’un restaurant arrive. Un agent de santé les rejoint et les mains pleines de kit, il s’introduit à l’intérieure du bâtiment.

« C’est la nourriture pour les malades », nous lance un autre agent de santé. Après près d’une heure d’attente, les « envoyés spéciaux » ressortent. Mais avant, ils ont été soumis à un autre exercice de « purification » et tout le matériel utilisé désinfecté. « Ça n’a pas été facile », lance un de ces journalistes à ces confrères restés dehors à qui il a fait le compte rendu de sa « mission » aux cotés des malades.

Les trois missionnaires ont ensuite partagé aux autres journalistes, selon l’organe, sons et images pour exploitation. Ce sont six malades qui séjournent actuellement à l’hôpital de prise en charge du COVID-19 à la date du 21 avril 2020. Deux de ces malades ont été déclarés guéris ce même jour. Mamadou Ouattara est un de ces malades toujours en traitement. Il dit avoir été victime d’un accident de la circulation et s’est senti très mal. C’est suite à cela que les tests ont révélé qu’il est atteint du coronavirus. Quant à ces conditions de traitement, le patient a laissé entendre. « Je ne plains pas. Ça va. J’attends mes derniers examens pour voir si je vais être libéré ou pas ». Dans une autre salle, Ali Zerbo est aussi sous traitement. Il dit avoir contracté la maladie à une cérémonie de mariage. « J’avais senti que je ne me portais pas mieux. Je faisais fréquemment de la toux. Je me suis rendu dans des centres de santé et il n’avait pas toujours de l’amélioration. J’ai alors appelé l’équipe de prise en charge qui après analyse m’a dit que je suis déclaré positif. Elle m’a amené ici et désinfecté ma cour. Mais aujourd’hui ça va mieux ».

« La prise en charge se passe bien »

 

Tout comme Mamadou Ouattara, Ali Zerbo cheminot à la retraite, dit ne pas se plaindre de leur prise en charge « la prise en charge se passe sans problème. Je suis à l’aise ici. Rien ne me manque. On m’apporte ce que je demande. J’ai rassuré ma famille que tout va bien ». Le malade a invité la population à croire à l’existence de la maladie « si tu n’es pas atteint, tu ne peux pas y croire » dit-il. Ali Zerbo a ensuite appelé la population à suivre les consignes données par les autorités sanitaire et à être très prudente. Selon le chef d’équipe de prise en charge de COVID-19 à Bobo, le Dr Jacques Zoungrana, la prise en charge des malades se fait sans grande difficulté. « Les difficultés de départ en termes d’équipement ont été aplanies.

Nous n’avons certes pas suffisamment de toilettes, mais celles qui fonctionnent arrivent à faire l’affaire des malades ». A en croire le Dr Zoungrana, le centre abrite deux catégories de patients. La première regroupe les malades qui ne présentent pas de signes de gravité et la deuxième est constituée de patients qui sont dans un état très grave. Ceux-ci ont besoin de suivi rapproché. Et seul un malade est dans cet état. Il est suivi par une équipe pluridisciplinaire.

Et Le docteur Zoungrana de préciser :« ici nous avons suivi les recommandations du gouvernement qui est de mettre tous ceux qui ont un résultat positif au COVID-19 sous hydroxyde chloroquine plus l’Azithromycine. Ce traitement va diminuer la charge du virus. Quant au traitement symptomatique, il consistera à donner tout le médicament dont le malade a besoin. Par exemple s’il a de la fièvre, on lui donne un médicament pour la faire baisser et s’il est fatigué on lui donne de la vitamine et ainsi de suite ». Depuis son ouverture en début du mois d’avril, l’hôpital du jour a enregistré une dizaine de guérisons et un seul décès et ce sont 6 patients qui sont toujours en traitement dont 2 guéris à la date du 21 avril. La région des Hauts Bassins enregistre quant à elle 55 cas positifs, avec 28 guérisons et 4 décès.

Adaman DRABO

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