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Burkina : Des journalistes réfléchissement sur la question de l’immigration clandestine

Bobo-Dioulasso, 11 Février 2020 (AIB)- Des journalistes de l’Afrique Francophone ont entamé mardi à Bobo-Dioulasso des échanges sur une stratégie de communication pour mettre fin à l’immigration clandestine des jeunes africains vers l’Europe.

 

«C’est important que les médias utilisent des stratégies de communication pour dissuader les candidats à l’immigration clandestine» a déclaré mardi à Bobo-Dioulasso, Charlemagne Abissi, président de l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA).

Cela passe selon lui, par la présentation dans des productions d’«images de milliers de morts dans la méditerranée, mais aussi en faisant comprendre qu’il y a plus de possibilités de réussite en Afrique qu’en Europe».

Charlemagne Abissi s’exprimait mardi à Bobo-Dioulasso, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 2ème édition du Festival International des Radios d’Afrique Francophone (FIRAF).

Le Festival se tient du 11 au 13 Février à Bobo-Dioulasso sous le thème «Radio et Migrations».

Patron de l’événement, Charlemagne Abissi, a expliqué que, les Radios peuvent montrer par exemple, «que quelqu’un qui arrive à investir entre 3 et 5 millions en Afrique ; peut se permettre lorsqu’il réussit son entreprise en 5 ou 10 ans, d’aller en Europe avec un bon visa et revenir».

Cependant, a-t-il noté, que «celui qui immigre sans papiers, gagnera moins de 1000 euros (655 000 FCFA), il ne pourra pas vivre tranquillement, il sera poursuivi tout le temps, il va vivre dans l’adversité, la peur».

«Les medias doivent aider dans cette lutte pour sauver nos frères et sœurs et permettre que l’Afrique ait une certaine dignité. Pour cela, les medias doivent travailler avec la société civile sur la gestion efficiente et rigoureuse des ressources financières, minérales dans les pays africains» a-t-il affirmé.

Le FIRAF se tient en partenariat avec Reporters Solidaire qui est une organisation de journalistes français et africains engagés depuis plus de 10 ans dans la formation de jeunes journalistes d’Afrique francophones.

Selon la présidente de Reporters Solidaires Christine Cognat, «les migrants ont une image de l’occident qui est complètement idéalisée et fausse et qui est transmise par les médias».

Il appartient selon elle, aux journalistes, «de déconstruire cette image idéalisée en parlant des drames de l’immigration clandestine», notamment la mort en mer pour certains et l’utilisation de d’autres comme des esclaves en Lybie.

«Il faut qu’on travaille ensemble pour aider ses personnes qui partent et faire en sorte qu’elles n’aient plus de raisons de partir» a-t-elle déclaré.

Christine Cognat a expliqué que Reporters Solidaires mène depuis 6 mois, un projet, avec des journalistes guinéens qui réalisent des documentaires et des reportages sur le sujet de l’immigration clandestine.

«Ces productions montrent les initiatives de la société civile dans l’accueil des immigrants en France et dans leur retour dans leurs pays. Ce retour passe par leur formation à un projet professionnel» a-t-elle affirmé.

Le vœu du promoteur du FIRAF Abdoulaye Ouattara, c’est qu’à l’issue de cette deuxième édition du Festival,  il y ait plus de productions sur le sujet dans les radios en particulier et sur les medias en général.

«Nous invitons les journalistes à s’intéresser davantage au Festival qui est l’initiative d’un journaliste au profit de l’ensemble des journalistes. Que les autorités et les opérateurs économiques s’y mettent pour qu’il se pérennise» a-t-il conclu.

La communication inaugurale a été donnée par le président de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) Guezouma Sanogo sur le thème de l’édition et d’autres vont suivre, les deux prochains jours.

Agence d’Information du Burkina

Wis

 

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