Code des investissements au Burkina Faso
Des opérateurs économiques s’imprègnent du nouveau texte
Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat à travers l’Agence burkinabè des investissements (ABI), a organisé un atelier d’information sur le nouveau Code des investissements. Ledit atelier s’est tenu, le jeudi 12 décembre 2019 à Bobo-Dioulasso, au profit d’acteurs économiques des régions des Hauts-Bassins et des Cascades.
Le code des investissements burkinabè mise en place en 2010 et relu en 2018, reste mal connu des acteurs économiques. Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, à travers l’Agence burkinabè des investissements (ABI), veut changer cette donne. C’est dans ce sens qu’un atelier d’information sur ce texte a été organisé, le jeudi 12 décembre 2019 à Bobo-Dioulasso, au profit des opérateurs économiques des régions des Hauts-Bassins et des Cascades. La conseillère technique du ministre, Gisèle Sagnon, qui a représenté le son ministre à l’ouverture de l’atelier, a déploré la faible adhésion au Code, des acteurs économiques de ces deux régions, comparativement à la région du Centre. Les statistiques en 2018, montrent par exemple que sur 54 autorisations d’implantation délivrées dans cette zone, seules 5% ont eu leur agrément au Code des investissements. Contrairement à la région du Centre où sur 57 autorisations 70% en ont eu.
Mme Sagnon a fait savoir que la relecture du Code s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), en son axe 3. Le nouveau texte, à l’entendre, permet aux acteurs économiques de bénéficier de mesures incitatives. La directrice générale de l’ABI, Huguette Bama, a indiqué que le Code a été révisé pour rester en phase avec les besoins du monde économique burkinabè. Le nouveau texte, à ses dires, permet des allègements fiscaux et douaniers aux entreprises dans la phase d’équipement et dans les premières années de fonctionnement. L’une des particularités du Code, est qu’il sert les mêmes avantages aux investisseurs étrangers et nationaux.
Pour le Secrétaire général de la chambre régionale de commerce et d’industrie des Hauts-Bassins, Juste Nakanabo, cette session était attendue par le secteur privé des deux régions. Les acteurs, a-t-il expliqué, pourront à la sortie de cet atelier, cerner les innovations du nouveau Code et les avantages qu’il comporte pour l’épanouissement des entreprises. Ce qui, à l’en croire, boostera l’engouement de ces acteurs. « A l’issue de cette rencontre les dossiers en provenance des Cascades et des Hauts-Bassins connaîtront une forte hausse », a assuré Juste Nakanabo. Il a profité exposer quelques difficultés rencontrées par les deux régions pour le développement des unités industrielles. Il a cité, entre autres, le coût élevé des facteurs de production, la lenteur des procédures administratives pour l’obtention de l’agrément au Code, et la lourdeur de la procédure d’obtention des avis de faisabilité environnementale.
Alpha Sékou BARRY
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