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Lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent

La coopération civilo-militaire, le remède

Dori, (AIB) – Le consortium Solidar Suisse et l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) a organisé un symposium régional sur la coopération civilo-militaire dans la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent le jeudi 4 juillet 2019 à Dori.

C’est dans le cadre du projet « Dialogue inclusif pour un mieux vivre ensemble pour la paix et la sécurité dans la région du Sahel » que le consortium Solidar Suisse et l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) a organisé un symposium régional sur la coopération civilo-militaire dans la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent le jeudi 4 juillet 2019 à Dori. Il a regroupé une centaine de participants, venus des quatre provinces de la région du Sahel et issus d’organisations de jeunesse, d’éleveurs, de producteurs et religieuses ainsi que des représentants des différentes forces de défense et de sécurité (FDS).

« La paix et la sécurité sont mises en mal avec la croissance de l’extrémisme violent, qui amorce non seulement un revers dramatique aux efforts de développement et des avancées déjà enregistrées, mais encore plus, menace l’atteinte des perspectives légitimes de développement » dixit la représentante du projet dialogue inclusif Célestine Béré.  En effet, explique-t-elle, les attaques et les exactions ont atteints un niveau sans précédents et leurs impacts sont ressentis dans plusieurs régions de notre pays, dont le Sahel. C’est pourquoi, elle préconise que la lutte contre ce phénomène nécessite donc la contribution concertée de toutes les forces vives du pays.

Cependant déplore-t-elle, l’insuffisance de la coopération entre les civils et les FDS fait partie des difficultés qui limitent l’ampleur et la qualité des interventions contre ce fléau. De son avis, l’organisation de ce symposium s’inscrit dans cette démarche de dialogue en vue d’identifier les goulots d’étranglement dans la coopération civilo-militaire et dégager des pistes opérationnelles pour l’amélioration des relations entre civils et les différents corps des FDS.

Selon le chef de corps du 11ème Régiment d’Infanterie Commando (RIC) de Dori Evariste Stéphane Somé, représentant le chef d’état-major de l’armée de terre le colonel Gilles Bationo, parrain du symposium, l’insécurité est un phénomène dont les solutions ne seront pas uniquement que militaires, d’où son invite à une unité de pensée et d’action et à la recherche de solutions pour accompagner les FDS qui sont les acteurs de premier plan. Quant au gouverneur de la région du Sahel, le colonel-major Salfo Kaboré, il a indiqué que la problématique de la coopération civilo-militaire est d’actualité au regard de la suspicion réciproque qui fragilise la communauté.

Pour lui, la coopération civilo-militaire demeure la condition indispensable pour la sécurisation du Burkina Faso.  A cet effet, il a invité à un diagnostic sans complaisance de l’état de la collaboration entre civils et les FDS, pour aboutir à des conclusions à même d’améliorer les relations entre les deux parties. Au cours de leurs travaux les participants ont eu droit à deux communications.

La première communication faite par le chef de corps du 11e RIC et a porté sur le concept de la coopération civilo-militaire pour la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. La seconde a été dite par le commissaire de police Kyansio Gustave Dabiré de la direction de la police de proximité et a porté sur la coproduction de la sécurité au Burkina Faso. A l’issue de leurs travaux, les participants ont proposé des actions de communication pour susciter et entretenir la coopération entre civils et FDS.

Il s’agit entre autre des journées portes ouvertes,  des activés sportives et culturelles, de la mise en place de cadre de concertation, de la mise en œuvre des activités des spécialistes des services des militaires à savoir la santé et le génie militaire. Le projet « Dialogue inclusif pour un mieux vivre ensemble pour la paix et la sécurité dans la région du Sahel » est mis en œuvre par le consortium solidar Suisse et l’Union Fraternelle des croyants de Dori, dans le but de contribuer à un changement qualitatif durable des rapports  communautaires, intra et inter religieux et avec l’Etat pour une cohésion sociale dans un environnement mieux sécurisé dans la région du Sahel.

Ali Mamoudou MAIGA

AIB/SENO

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