Préservation de la paix

Des pistes dégagées à Kiembara

L’ONG National Démocratie Institute (NDI) a organisé, le 15 mai 2019 à Kiembara, une journée d’échanges communautaires. Objectif de la rencontre : contribuer au renforcement de la cohésion sociale, au maintien de la paix et de la stabilité dans ladite commune. 

 

«Mobilisation des acteurs communaux pour la préservation de la paix», c’est autour de ce thème que c’est tenue une journée d’échanges communautaires, le 15 mai 2019 à Kiembara. Elle a été organisée par l’ONG National Démocratie Institute (NDI). La rencontre a regroupé dans la salle de réunion de la mairie de Kiembara, une délégation de NDI composée de Ramata Touré /Derra et Mariétou Ouédraogo, le maire de Kiembara, Joséphine Niamoukara, le préfet Barkorba Baya, les chefs coutumiers et religieux, les conseillers municipaux, les chefs de service technique de l’Etat, les agents de la force de défense et de sécurité, des responsables d’association et de groupement de la commune. D’entrée de jeu, Ramata Touré /Derra a présenté aux participants son institution, les trois agents de la promotion de la paix installés dans la commune  par le NDI avant de dressé l’état de lieu  des dissensions entre communautés dans notre pays et a justifié ensuite le choix de la commune pour la tenue de cette journée.  L’objectif de cette journée étant de contribuer au renforcement de la cohésion sociale, au maintien de la paix et de la stabilité dans la commune de Kiembara, les participants ont eu droit à trois communications. Ainsi, le maire de Kiembara a exposé aux participants, l’importance de la paix pour le développement local et le renforcement de la cohésion sociale. Poursuivant, elle s’est appesantie sur la deuxième communication portant sur les facteurs et menace à la paix dans la commune : quelles solutions, quels rôles et responsabilités des acteurs dans la préservation de la paix.  Les échanges autour de ces deux thématiques ont permis aux participants, d’inventorier les sources des conflits dans la commune   et relever les impacts de ces conflits sur la cohésion sociale et le développement de la commune.  Les sources évoquées ont été, entre autres : le non-respect des zones de pâturage (conflit entre pasteur et agricultures), les problèmes fonciers, la politique, l’injustice, les calomnie, l’enlèvement des femmes dans son foyer par un autre homme, le manque de respect, le leadership, l’insuffisance de communication inter personnel, l’égoïsme, le non-respect des lien parentaux. Les débats autour de la 3e communication : « Les valeurs et mécanisme de cohésion à davantage promouvoir et dynamiser dans la localité pour une consolidation de la paix » livrée par le préfet a donné occasion aux  participants, à se prononcer sur les avantages et les inconvénients du système judiciaire moderne et traditionnel.  Elle a permis aux chefs coutumiers de dévoiler la manière dont les conflits étaient gérés dans les villages de la commune et les raisons qui ont conduit la population à disqualifier ce mécanisme traditionnel de gestion les dissensions communautaires. En réponse, le préfet a recommandé aux chefs coutumiers et religieux de moderniser et appliquer le mode traditionnel de gestion des conflits et de faire de la justice moderne, le dernier recours. A ces mots, les chefs coutumiers et religieux, les conseillers municipaux se sont se réjouis de cette marque de considération et de confiance  à leur mode de gestion des conflits de la part des autorités. Aussi ont-ils déclaré leur engagement à faire prévaloir le système sous la conduite des autorités administratives.

Paul   Drabo

AIB/Tougan

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