Centre est

Boulgou

Enseignants tués à Maïtagou

Les autorités solidaires aux familles des victimes

Tenkodogo, (AIB) – Le gouverneur de la région du Centre-Est, Antoine Ouédraogo, a présidé une cérémonie de remise officielle et de façon symbolique, d’un don d’assistance sociale aux familles des 5 enseignants victimes du terrorisme de Comin-Yanga, dans la province du Koulpelogo, le jeudi 9 mai 2019 à Tenkodogo.

«Et l’heure n’est pas au cours. Après les enterrements, nous avons reçus les représentants des familles des victimes. Le Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro avait témoigné la solidarité du gouvernement à l’endroit des familles des victimes. Aussi, il leur avait annoncé une assistance sociale modeste pour leur permettre de prendre en charge les orphelins et les veuves. Cela ne représente pas grande chose, mais un geste symbolique qui a tout son sens en termes de solidarité et de compassion en attendant que des dispositifs se mettent en place. C’est notamment entre autres des textes qui sont adoptés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, qui vont permettre de prendre en charge les ayants droits des victimes de terroriste. Ils bénéficieront en outre de l’accompagnement des démembrements de l’Etat pour le montage de leurs dossiers pour permettre leurs prises en charges», a déclaré le gouverneur Antoine Ouédraogo. La remise officielle et de façon symbolique de cette assistance sociale s’est faite au cours d’une cérémonie qui a connu la présence des responsables régionaux et provinciaux de l’administration scolaire, de l’action sociale et humanitaire, des représentants des familles des victimes et des structures syndicales. 1,25 tonnes (T) de riz ; 1,25 T de maïs, 1 T de mil ; 10 bidons de 5 litres d’huile et 5 cartons de savon de 36 boules, tel est le don en vivres et non-vivres, offert aux familles des 5 enseignants tués le 26 avril dernier par des terroristes dans le village de Maïtagou, dans la commune de Comin-Yanga, région du Centre-Est. La répartition de ce don d’assistance sociale, symbolique soit-il, offerts aux familles des victimes est la suivante : Chaque famille a droit à 5 sacs de 50kg de riz, 5 sacs de 50kg de maïs, 2 sacs de 100kg de mil, 2 bidons de 5 litres d’huile et 1 carton de savon boules. Aussi, pour marquer leur solidarité à l’endroit de leurs collègues, une souscription volontaire a été instituée à l’endroit de l’administration scolaire et des enseignants de la région. Cette souscription a permis de récolter plus de 2 millions de F CFA pour soutenir les familles de leurs anciens collègues. Cet appui des enseignants a permis de donner à chaque famille la somme de 400 000 F CFA. Un geste de solidarité salué par le gouverneur Antoine Ouédraogo. Il a aussi lancé un appel aux bonnes volontés à toujours accompagner ces familles affectées par la perte de leurs membres. «J’apprécie ce geste du gouvernement et les enseignants à l’endroit des familles des victimes que nous sommes. Mais franchement, je ne suis pas content. Depuis l’évènement jusqu’à ce jour, personne ne nous a demandé de ce que nous pensons de ce douloureux évènement», a déclaré Martin Bancé, parent des victimes. Le directeur régional de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (DREPPNF) du Centre-Est, Lucien Zouré, a indiqué que ce geste symbolique à l’endroit des familles des victimes éprouvées par cette dure épreuve, témoigne que le gouvernement, l’administration scolaire, les partenaires sociaux et les enseignants est au côté des victimes des terroristes. Se prononçant sur des fermetures en vues de nombreuses écoles dans la région parce que des terroristes se seraient annoncés, eu égard à la psychose qui anime toujours les enseignants, le DREPPNF du Centre-Est, Lucien Zouré précise que de nombreuses écoles sont présentement fermées. Il a appelé ses collègues enseignants (es) à la retenue et à la responsabilité, afin qu’ils surmontent cette dure épreuve et à ouvrir les salles de classes pour permettre aux enfants de bien préparer leurs différents examens de fin d’année scolaire dans la région. «Il ne faut pas donner raison aux terroristes. Autrement ils auraient atteints leurs objectifs à savoir, parvenir à faire fermer les écoles. Il est nécessaire que nous puissions nous ressaisir en ouvrant les écoles, même si toutes ne pourront pas être ouvertes», a-t-il ajouté.

Bougnan NAON

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