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Burkina : «L’heure est grave en matière de logement !», clament des manifestants

Ouagadougou, 16 mai 2019 (AIB)- «L’heure est grave en matière de logement !», ont scandé jeudi une centaine de manifestants, en colère face aux menaces de déguerpissement qui pèseraient sur les habitants des non-lotis au profit des sociétés immobilières.

«Rendez-nous nos parcelles ! Nous n’en pouvons plus de votre silence !! A bas la réorganisation agraire et foncière (RAF) libéral et antisociale !! Nous voulons notre droit aux logements !! Nous voulons la baisse des prix des loyers des maisons locatives et des matériaux de construction ! », Scandait jeudi, une centaine de manifestants devant la Primature.

Réunis sous la houlette de la Coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL) et trois autres coalitions partenaires, ils ont dénoncé «le mépris total du gouvernement», face à leur plateforme du 05 avril 2018.

Cette plateforme est axée notamment autour, de «l’apurement du lourd contentieux lié aux lotissements sauvages de la quatrième république, l’arrêt des actions des sociétés immobilières qui compromettent davantage les espoirs des populations d’accéder à des logements décents et la baisse des prix des matériaux de construction».

Notons que le CADDL est un groupe d’association qui se bat pour le droit au logement des habitants surtout ceux vivant dans les quartiers précaires.

Face aux difficultés d’offrir aux populations des non-lotis, des parcelles, le gouvernement a décidé  de restructurer ces zones, en y construisant des infrastructures socio-éducatives et des voies d’accès.

«L’heure est grave pour nous parce qu’en plus de ne pas vouloir faire la justice dans les lotissements scandaleux passés, le gouvernement a décidé de nous chasser de là où nous survivons actuellement, de nos zones appelés ‘’non-lotis’’, avec le noir dessin de donner ces espaces aux sociétés immobilières», a déclaré le secrétaire générale de la coalition, Nebié Pama.

Il a décrié «le  mutisme du pouvoir et  sa détermination à jeter dans les rues, des millions de femmes, d’hommes et d’enfants dans le but de libérer des espaces pour les sociétés immobilières».

Signalons que la doléance de la coalition a été reçue par le directeur de Cabinet du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat Stanislas Goungounga.

A en croire le président de la coalition (CADDL), Bernard Compaoré, les populations iront jusqu’au palais présidentiel Kossyam si toutes fois leurs préoccupations ne sont pas prises en compte.

Agence d’Information du Burkina

Ad/adi/lk/ata/ak

 

 

 

 

 

 

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