Convention internationale relative aux droits de l’enfant
Un avant-projet de rapport alternatif présenté à Gaoua
La Coalition au Burkina Faso pour les droits de l’enfant (COBUFADE) a organisé, le samedi 30 mars 2019 à Gaoua, un atelier. La rencontre a porté sur la restitution de l’avant-projet de rapport alternatif sur la mise en œuvre de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant.
Dans le but d’apprécier l’application au Burkina Faso de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, la Coalition au Burkina Faso pour les droits de l’enfant (COBUFADE) a élaboré un avant-projet de rapport alternatif couvrant la période 2009-2016. Ce rapport a été présenté aux acteurs locaux de la région du sud-ouest lors d’un atelier, le samedi 30 mars 2019 à Gaoua. Il fait suite à celui de l’Etat pour la même période. Il comporte huit chapitres qui concernent les différents droits de l’enfant en matière de l’éducation, de la santé, des violences qui leur sont faites…Pour le secrétaire aux activités de COBUFADE, Ibaranté Momo, la présente rencontre a pour objectif d’amener les acteurs de la contrée à prendre connaissance du contenu de l’avant-projet de rapport. Ainsi, les participants ont parcouru le document, formulé des amendements et recommandations pour son amélioration. Globalement, il ressort des échanges que des efforts sont faits de la part de l’Etat pour l’amélioration des droits de l’enfant au Burkina Faso. Mais malgré ces efforts, la réalisation des droits de cette frange de la population rencontrent des problèmes.
Le directeur régional des droits humains et de la promotion civique du sud-ouest, Essaï Bamogo, pour sa part, reconnait les difficultés relevées par le rapport sur la question des droits de l’enfant. Mais il soutient que ces difficultés sont liées aux pesanteurs socioculturelles. Ainsi pour faire face à la situation, M. Bamogo préconise des actions de sensibilisation sur le long terme. Quant au conseiller technique Pro-Enfant/ GIZ, Adama Diallo, il pense que le rapport est de taille parce qu’il a permis à la société civile de voir ce que l’Etat et ses partenaires font en matière de la protection des enfants sur l’étendue du territoire Burkinabè. Par ailleurs, il confie que le document comporte quelques insuffisances. A ce titre, il a laissé entendre que le travail exposé ne donne pas assez d’informations sur les budgets alloués à la coordination pour la question de la protection des enfants. En plus de cela, des informations succinctes et globales sont données sur les budgets mais, elles ne précisent pas à quoi et comment ils ont utilisés.
Evariste YODA