Centre est
Boulgou
Grossesses non désirées et précoces en milieu scolaire
L’AERT et l’AVJ-CES prônent 0% de grossesses non désirées et précoces à l’horizon 2023
Tenkodogo, (AIB) – L’Association des élèves et étudiants ressortissants de Tenkodogo (AERT), en collaboration avec l’association Voix des jeunes du Centre-Est, a organisé, le samedi 23 mars 2019 à Tenkodogo, une conférence publique sur le thème : «impact des grossesses non désirées et précoces en milieu scolaire».
Animée par Adissa Koné de l’association burkinabè pour le bien être familiale (ABBEF), cette conférence, organisé par l’Association des élèves et étudiants ressortissants de Tenkodogo (AERT), œuvrant pour la cohésion sociale, l’entente parfaite et l’harmonie, en collaboration avec l’association voix des jeunes du Centre-Est (AVJ-CES) est placée sous le thème : «impact des grossesses non désirées et précoces en milieu scolaire». Elle se présente comme une étape indispensable qui permettra aux membres et sympathisants de l’AVJ-CES, notamment les élèves des lycées et collèges de Tenkodogo, de pouvoir cerner les différents aspects en matière de santé sexuelle et surtout d’apporter des réponses aux différentes préoccupations en la matière.
Son objectif visé est de contribuer fortement à réduire le taux de grossesse en milieu scolaire dans la ville de Tenkodogo mais aussi et surtout de susciter une prise de conscience pour favoriser une meilleure santé sexuelle saine et responsable en milieu jeunes et surtout en milieu scolaire. Ainsi, consciente que ces réalités ne peuvent être atteintes sans une réelle implication de tous les acteurs et de la jeunesse en particulier dans la lutte contre les grossesses non désirées notamment en milieu scolaire et de demeurer fidèle à ses engagements, qu’elle a initié cette d’activité. Aussi, dans un contexte marqué de nos jours par une jeunesse confrontée à l’ignorance et où la sexualité demeure un véritable frein à leur plein épanouissement, le président de l’AERT, l’étudiant Cheick Aboubacar Bambara a pointé du doigt le manque de connaissance lié à la sexualité et aux méthodes contraceptives, de communication entre les parents et leurs enfants sur les questions de la sexualité, la sexualité clandestine des adolescents justifiée par les conflits de générations, la mauvaise application des méthodes contraceptives, l’appât du gain facile, les conditions de vie et scolaires calamiteuses, ajouté à un développement effréné des nouvelles technologies.
Il a soutenu que la préoccupation première d’un élève est et demeure pour lui de pouvoir étudier dans la quiétude et d’envisager un meilleur avenir. En effet, des statistiques ont révélé que sur 200 cas de grossesses recensés entre 2017 et 2018 au Centre-Est, 176 grossesses sont portées par des filles âgées de 10 à 16 ans. L’association Voix des jeunes du Centre-Est, selon son président, Jeff Pressman Darga, s’est aussi lancée dans une dynamique de 0% de grossesses non désirées et précoces à l’horizon 2023 dans les lycées et collèges. Le directeur régional de la santé (DRS) du Centre-Est, Souleymane Kaboré a jugé le thème de la conférence d’actualité car pour l’année scolaire écoulée, plus de 170 grossesses non désirées en milieu scolaire ont été enregistrées.
Des grossesses qui, le plus souvent créent des abandons scolaires, des calamités dans les familles et rompent l’espoir de certaines. «L’organisation d’une conférence par des élèves eux-mêmes est un symbole fort de la prise en main de leur destin », a ajouté Souleymane Kaboré. Il est toutefois revenu sur la pilule de lendemain, dont il a précisé n’est pas un avortement comme certains le pense. Selon les explications de docteur Kaboré, la pilule de lendemain est une méthode contraceptive d’urgence qui permet d’éviter que la grossesse arrive. La responsable du centre d’écoute des jeunes de Ouagadougou au niveau de l’association burkinabè pour le bien être familiale (ABBEF), Adissa Koné et conférencière du jour, a déclaré que sa communication consiste à donner l’information juste afin que les jeunes puissent mieux se comporter et pouvoir éviter ce mal qu’est la grossesse non désirée et précoce qui mine la franche jeunesse notamment les élèves.
Bougnan NAON
