Boulgou
4e session du Comité de contrôle citoyen des budgets
Poursuivre le plaidoyer pour augmenter les budgets alloués à l’agriculture
Tenkodogo, (AIB) – Les membres du Comité de contrôle citoyen des budgets du Centre-Est (CCCB-CES), ont tenu leur dernière session ordinaire de l’année 2018, précédé de l’atelier-bilan, les 23 et 24 décembre 2018 à Tenkodogo. Ces activités ont été présidé respectivement par le président statutaire du CCCB-CES, Lassané Baguian et la directrice exécutive du Centre d’Information de Formation et d’Etude sur le Budget (CIFOEB), Mme Samandoulgou née Zongo Delphine.
L’implication et la participation des populations à la gestion et au suivi budgétaire complètent la longue liste des défis qui se posent dans le processus de décentralisation. C’est ainsi que dans le cadre de la mise en œuvre de son nouveau plan stratégique, le Centre d’Information de Formation et d’Etude sur le Budget (CIFOEB), bénéficie de l’appui technique et financier de certains partenaires tel DIAKONIA, qui l’accompagne dans la mise en œuvre du projet «Plaidoyer pour une augmentation des allocations budgétaires dans les secteurs prioritaires dans trois régions du Burkina Faso (le Haut-s-Bassins, le Centre-Est et le Centre-Nord)».
Son objectif est d’influencer les décideurs au niveau régional et national à travers des actions de plaidoyer pour les amener à accroître les allocations budgétaires dans les secteurs prioritaires concernés que sont la santé, l’agriculture, l’eau et l’assainissement. C’est-à-dire, «contribuer à l’accroissement des allocations budgétaires dans ces secteurs des zones d’intervention du projet». Ce projet dans sa démarche a consisté à mettre en place dans les chefs-lieux des régions d’intervention à savoir : les Hauts-Bassins, le Centre-Nord et le Centre-Est, un espace de concertation et de dialogue sous l’appellation de Comité de contrôle citoyen du Budget (CCCB). Cet espace de dialogue, composé de différentes structures locales, a pour mission de coproduire, cogérer, suivre et Co-évaluer la mise en œuvre du contrôle citoyen dans les collectivités et surtout de conduire des plaidoyers pour une augmentation des ressources budgétaires conséquentes dans les secteurs prioritaires notamment l’agriculture, la santé, l’adduction d’eau potable et l’assainissement (AEPA).
En vue de consolider et de pérenniser les acquis dudit projet, le CCCB-CES a tenu sa dernière session de l’année 2018, suivi de l’atelier-bilan, en présence de la directrice exécutive du CIFOEB, Mme Samandoulgou Delphine. Cet atelier dont son objectif est double, vise d’une part à produire un rapport annuel sur la mise en œuvre des actions du projet au niveau région et d’autre part, de s’en servir pour un partage d’expérience entre le CCCB, le CIFOEB et son partenaire DIAKONIA. Les objectifs spécifiques sont entre autres, d’identifier les bonnes pratiques au niveau du CCCB ; évaluer les niveaux de performance du CCCB par rapport à sa mission ; relever les difficultés internes rencontrées par le CCCB et celles dans la conduite de leurs activités pour la réalisation des objectifs qui lui sont assignés. «Nous retenons avec satisfaction le bilan des actions de plaidoyer du CCCB-CES qui nous a été fait. C’est le lieu de féliciter ses membres pour les résultats obtenus même si des inscriptions de ressources au profit du secteur de l’agriculture annoncées par certaines structures décentralisées sont au stade de promesse», a déclaré Mme Samandoulgou.
Le président du CCCB-CES, Lassané Baguiana a précisé que des campagnes de sensibilisation et des émissions radiophoniques ont été aussi réalisées en direction des autorités locales afin de les amener à prendre conscience qu’investir dans l’agriculture, c’est assurer l’autosuffisance alimentaire et nutritionnel des populations et lutter conter contre la pauvreté.
«Le conseil régional a été concret, en allouant la somme de trois cent mille F CFA pour l’acquisition de semences, avec promesse d’améliorer au budget supplémentaire. Le conseil municipal de Tenkodogo a aussi promis d’inscrire dans son budget supplémentaire une ligne pour soutenir l’agriculture», a indiqué M. Baguian. Il a toutefois déploré le fait que certaines autorités fussent réticentes à échanger avec le CCCB, le voyant en «gendarme», alors qu’en réalité, c’est une structure citoyenne qui œuvre pour améliorer la dotation financière en faveur de l’agriculture. «Une barrière qui a été levée par la suite avec nos explications», rassure-t-il.
Bougnan NAON