Association des amis des élus du Plateau central
Plaidoyer pour le soutien des époux en faveur des femmes élues locales
Boussé, (AIB) – Le 4 décembre 2018 l’Association des amis des élus du plateau central a tenu une rencontre avec les femmes élues des communes du plateau central et leurs époux. Cette sortie de L’AAEPC à Boussé a eu pour but de sensibiliser les époux des élues locales pour une meilleure participation de celles-ci à l’animation de la gouvernance locale.
La salle de réunion de la mairie de Boussé a servi de cadre le 4 décembre 2018 à un atelier de formation. Organisée à l’intention de conseillères municipales des communes de la région du plateau central et de leurs époux, cette rencontre a connu la présence d’élues venues des communes de Muguet, Boudry, Dapelgo , Ourougou-Manéga, Nagréongo , de Niou et Toéghin . Pour les responsables de l’activité, la faible participation des élues locales dans les débats ne permet pas une gouvernance inclusive et participative. Elles peinent à prendre la parole devant les hommes. Par ailleurs, les femmes élues sont généralement seules responsables des tâches ménagères et de la garde des enfants, ce qui les empêche de participer pleinement aux activités des conseils municipaux. Cela s’explique disent-ils, par des normes traditionnelles selon lesquelles seulement les hommes d’un certain âge sont aptes à être des leaders.
Pour permettre à ces femmes de participer pleinement aux actions de développement et assurer au mieux leur rôle d’élues locales ont-t-ils poursuivi, il est nécessaire de les former dans les domaines clés afin de faire de ces élues locales de véritables acteurs de développement, gage d’un développement inclusif et participatif. Selon Jean Patrice Toé, il s’est agi au cours des travaux de renforcer les compétences des élues locales en leadership, de les amener à avoir confiance en elle dans la prise de parole en public. Mais également d’amener les époux à comprendre combien leurs soutiens est important pour leurs conjointes dans l’accomplissement leurs devoirs d’élues, de les conduire ainsi à remettre en question certaines de leurs pratiques et habitudes afin de faire évoluer leurs attitudes au profit de l’engagement politique de la femme.
Les participants repartis en deux ateliers ont pu échanger sur les contraintes liées à la tâche d’élus dans les collectivités locales, les freins à l’efficacité de la participation féminine dans l’animation quotidienne de la gouvernance locale.
A l’issue des travaux, des résolutions et des recommandations ont été prises par les deux groupes. Les femmes par la voie de Bintou Zongo élue de la commune de Sourgoubila ont notamment sollicité de leurs époux, plus de confiance, de compréhension, de tolérance et de présence dans l’éducation des enfants et moins d’attention aux rumeurs et aux ragots. Les hommes se sont engagés pour leur part à soutenir leurs femmes. Un soutien qui pourrait se manifester disent-ils par des contributions tant financières, matériel que dans la suppléance des maitresses de maison dans la gestion des occupations ménagères. Rosalie Zongo conseillère de Ourougou-Manéga a souhaité que de telles sessions puisse se tenir dans les localités afin d’encourager le leadership féminin.
Daouda Barro
