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Présidentielle en Iran: 60 millions d’Iraniens choisissent  ce vendredi leur prochain président

Ouagadougou, 18 juin 2021 (AIB) – Près de 60 millions d’Iraniens en âge de voter, se rendent aux urnes ce vendredi pour choisir parmi quatre candidats, leur prochain président qui aura comme priorité «le redressement de l’économie».

Le Guide suprême, Ali Khamenei a ouvert le scrutin en votant à côté de ses bureaux quelques minutes après 7 heures (4 h 30, heure de Paris).

L’ayatollah Khamenei a appelé ses compatriotes à accomplir leur «devoir» civique «le plus tôt» possible, insistant sur les «avantages sur la scène internationale» que le pays pourrait tirer, selon lui, d’une participation élevée.

Au cours des derniers mois, il a invité à plusieurs reprises ses compatriotes à participer au scrutin en masse, pour élire un «président puissant».

La présidentielle se déroule après trois semaines d’une campagne électorale terne, sur fond de ras-le-bol général à cause de la grave crise économique qui frappe l’Iran.

Les autorités ont décidé d’allonger la période d’ouverture des bureaux de vote, jusqu’à minuit (21 h 30, heure de Paris), avec une extension possible jusqu’à 2 heures du matin samedi.

La priorité du prochain président devrait être le redressement de l’économie. Sur ce point, tous les candidats s’accordent pour dire que cela doit nécessairement passer par la levée des sanctions américaines imposées sous la présidence Trump, objet des négociations en cours dans la capitale autrichienne pour sauver l’accord de Vienne en y réintégrant les Etats-Unis.

Quatre candidats sont en lice pour la présidentielle mais le favori est l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi, chef de l’autorité judiciaire, âgé de 60 ans.

Il est opposé à un député peu connu, Amir-Hossein Ghazizadeh-Hachémi, un ancien commandant en chef des gardiens de la révolution, le général Mohsen Rézaï (qui avait obtenu moins de 11 % des suffrages en 2013), et à un technocrate, Abdolnasser Hemmati, ex-président de la Banque centrale.

En mai, le Conseil des gardiens de la Constitution, organe non élu chargé du contrôle de la présidentielle, avait autorisé sept hommes à se présenter, parmi près de 600 candidats.

Mais, trois candidats se sont désistés mercredi, et deux ont appelé à voter pour M. Raïssi. Celui-ci avait obtenu 38 % des voix il y a quatre ans.

Le président a des prérogatives limitées en Iran, où l’essentiel du pouvoir se trouve aux mains du Guide suprême.

Le président sortant, le modéré Hassan Rohani, ne peut se représenter cette année, après deux mandats consécutifs de quatre ans.

Son bilan est entaché par l’échec de sa politique d’ouverture, après le retrait des Etats-Unis en 2018 de l’accord sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt à Vienne.

Pour l’opposition en exil et les ONG, le favori de la présidentielle, M. Raïssi est l’incarnation de la répression, et son nom, associé aux exécutions massives de détenus de gauche en 1988, drame au sujet duquel il nie toute participation.

Agence d’information du Burkina

WIS/ata/ak

Source : Le Monde et AFP

Photo : Arte TV

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