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Ouagadougou : Avalanche de critiques contre la police municipale après une saisie d’animaux

Ouagadougou, 12 mai 2021 (AIB)-La police municipale de Ouagadougou a essuyé une avalanche de critiques, après avoir confisqué des animaux, que des marchands vendaient sur la place publique à l’orée de la fête du Ramadan.

La police municipale de Ouagadougou se basant sur un arrêté portant interdiction de vente d’animaux et de volaille en dehors des marchés à bétail et dans les espaces autorisés dans la commune, a confisqué mardi, de la volaille et des ruminants vendus sur la place publique, à l’orée de la fête du Ramadan (13 mai 2021).

L’image d’une personne du troisième âge, affaissée à même le sol, les yeux fixés sur une patrouille chargeant ses animaux, a suscité l’indignation de plusieurs internautes sur Facebook.

«Des gens qui ont quitté leurs villages avec quelques-uns de leurs poulets, une ou deux chèvres, dans l’espoir de les vendre aux Ouagalais pour la fête et rapporter à la maison un peu d’argent pour nourrir leurs familles… finissent par voir leurs animaux saisis, leurs espoirs s’en aller, et sont obligés de rentrer chez eux les poches vides», peste Monica Timbiyabi Rinaldi.

La journaliste Mariam Tougouma dont le post a été partagé plus de 470 fois en milieu de journée, s’est dite favorable au respect des textes, tout en préconisant des amendes en lieu et place de la confiscation.

«Remettez les poulets des pauvres. Créez des aires occasionnelles de vente et taxez. C’est plus équitable et humain. Sévissez contre l’indiscipline des gros camions tueurs», martèle son confrère Lookman Sawadogo.

Toutefois, la décision de la police municipale de Ouagadougou a été saluée par une poignée d’internautes.

«La police municipale de Ouaga a bien fait. Et même très bien fait de dégager ces marchés sauvages de poulets installés en désordre dans les rues, les coins et recoins», a écrit Traoré Karim de Labola.

Le journaliste Yacouba Ouédraogo sur un air ironique, s’est ‘’insurgé’’ contre le maire de Ouagadougou Armand Beouindé et contre la police municipale.

«Il faut encourager les vendeurs de porcs, de bœufs, d’ânes et de dromadaires à occuper massivement les abords des rues et le moindre espace inoccupé de la capitale. C’est juste pour 2 jours, et un air de carnaval géant, ça nous ajoute de la couleur et de la grandeur ! », a-t-il ironisé.

Agence d’information du Burkina

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