Burkina Faso-Justice-Grève

Les avocats burkinabè en arrêt de travail de quatre jours

Ouagadougou, 23 avril 2019 (AIB) – Les avocats du Burkina Faso constatant «des dysfonctionnements de l’appareil judiciaire», ont décidé d’une suspension des audiences dans les tribunaux sur toute l’étendue du territoire national à compter de mardi et ce, pendant 96 heures, renseigne une déclaration du Bâtonnier de l’ordre des avocats.

Dans la déclaration parvenue à l’AIB mardi, le Bâtonnier rappelle que les avocats du Burkina Faso se sont réunis en Assemblée générale extraordinaire, hier lundi à la Maison de l’avocat, pour épiloguer «sur les graves dysfonctionnements de l’appareil judiciaire au Burkina Faso».

Le document précise que l’AG a constaté que «depuis le mois d’octobre 2018, il y a une interruption d’un pan des activités juridictionnelles notamment, les audiences de flagrants délits, les audiences de citations directes, les audiences devant les juges d’instruction et ce, sur toute l’étendue du territoire ».

Selon le Bâtonnier, le vendredi 19 avril 2019, est venue s’ajouter une interruption de toutes les autres audiences notamment civile, commerciale, administrative, sociale, référé et exécution.

«L’Assemblée générale dénonce cette situation qui engendre une violation massive et indiscriminée des droits humains, en l’occurrence, le droit d’être jugé dans un délai raisonnable, le droit d’accès au juge, le droit au principe de la permanence et de la continuité du service public de la justice», note la déclaration.

Et le texte de souligner «à cet égard, la responsabilité de ces violations incombe à l’Etat dont le rôle est de prévenir les dysfonctionnements et de les résoudre quand ils surviennent malgré tout».

Il mentionne qu’«en dépit du trop long temps observé depuis octobre 2018 et les interpellations, les autorités publiques ne montrent pas qu’elles prennent la mesure de la situation gravissime qui prévaut».

«En conséquence, il est devenu urgent et indispensable de marquer un arrêt afin d’attirer leur attention et susciter la résolution des obstacles au fonctionnement du système judiciaire tout entier», lit-on.

En plus de l’arrêt de travail de quatre jours, l’Assemblée générale a décidé de «la tenue d’une marche pour le respect de la Justice et des droits humains le lundi 29 avril 2019».

«Par ailleurs, l’Assemblée générale reste saisie de la situation pour envisager d’autres mesures et actions», conclut le texte du Bâtonnier.

Agence d’information du Burkina

AK/ata

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