Le maïs n’est pas la solution à la souveraineté alimentaire, selon un agriculteur

Ouagadougou, 24 fév. 2024(AIB)-L’agriculteur Saïdou Ouédraogo a assuré que la souveraineté alimentaire du Burkina Faso passe par des spéculations comme le sorgho et le petit mil, au contraire selon lui, du maïs qui consomme plus d’intrants et d’eau.

« On nous a fait croire que notre souveraineté alimentaire passe par le maïs et nous avons abandonné le sorgho et le petit mil », s’est désolé hier jeudi l’agriculteur et éleveur Saïdou Ouédraogo.

Selon M. Ouédraogo, des pays occidentaux ont commencé à mettre l’accent sur la culture du sorgho pour faire face aux changements climatiques.

Au contraire du maïs, « le sorgho exige moins d’eau et moins d’intrants », a-t-il assuré.

Le producteur de la Sissili s’exprimait jeudi à Komsilga, lors d’un panel sur l’agroécologie, organisé en marge du Salon international de l’agriculture et de l’élevage (SIAEL), en partenariat avec le Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA).

Pour Saïdou Ouédraogo, l’Occident a fait croire aux agriculteurs africains, que ses pratiques culturales étaient les meilleures.

Il s’est réjoui du retour de la pratique de l’agroécologie dans les habitudes des producteurs africains.

Selon l’économiste du développement durable, Clémence Samba Lankoandé, l’agroécologie est « la méthode d’or pour nourrir sainement les populations », à travers l’utilisation des fertilisants naturels dans la production et la lutte contre les ravageurs.

La pratique permet de protéger durablement les sols et d’éviter les intoxications alimentaires dues aux pesticides et engrais chimiques.

Seulement, durant les premières années d’utilisation de la fumure organique, le producteur verra sa production en baisse avant une remontée les années suivantes.

C’est pourquoi, Mme Lompo plaide pour l’accompagnement des producteurs durant la phase de « transition agroécologique », à travers le financement d’activités connexes pour suppléer ces baisses temporaires.

Pour le producteur malien de riz, Farilou Boly, l’agroécologie permet d’atteindre la sécurité alimentaire tout en assurant la sécurité sanitaire des consommateurs.

Les intrants chimiques détériorent le sol et provoquent des maladies, mais il ne s’agit pas de les abandonner totalement, mais de savoir les « doser » pour pouvoir léguer à la future génération, des terres cultivables, a expliqué M. Boly.

Agence d’information du Burkina

ATA/ck

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