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Le bureau de l’Assemblée nationale française a approuvé le lancement de la destitution de Macron

Ouagadogou, 17 sept. 2024 (AIB/TASS) – Le bureau de l’Assemblée nationale (chambre basse du parlement) de la France a qualifié d’acceptable l’initiative du parti de gauche La France insoumise de soumettre à la discussion une résolution sur la destitution du président français Emmanuel Macron. C’est ce qu’a annoncé la présidente du groupe La France insoumise-Nouveau Front populaire (LFI-NFP) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot.

«Le bureau de l’Assemblée nationale vient de voter majoritairement sur la recevabilité de la résolution pour engager la destitution du Président de la République», a-t-elle écrit sur sa page sur le réseau social X, en qualifiant cela d’un «événement inédit dans l’histoire de la 5ème République».
Elle a ajouté que maintenant le texte de la résolution serait envoyé pour discussion à la commission des lois. Mme Panot a également annoncé une manifestation le 21 septembre contre la politique de M. Macron et pour sa destitution.

Le 31 août, la résolution a été soumise au bureau de l’Assemblée nationale. Elle prévoit le lancement de la procédure pour écarter le président Emmanuel Macron du pouvoir, conformément à l’article 68 de la Constitution qui admet ce scénario en cas de manquement à ses obligations. Cela concerne également le refus d’approuver les lois adoptées par le parlement.

Les deux tiers de l’Assemblée nationale doivent voter en faveur de la résolution pour qu’elle soit approuvée. Le projet est ensuite transmis au Sénat (chambre haute du parlement). Si les deux chambres soutiennent le document, les députés et les sénateurs doivent se réunir en séance commune. Pour une destitution, au moins 617 des 925 membres des deux chambres doivent soutenir la résolution.

Discussion autour du gouvernement
Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale et d’organiser des législatives après la défaite de la coalition présidentielle aux élections européennes. Selon les résultats du second tour, tenu le 7 juillet, la majorité des sièges (182) a été remportée par la coalition de gauche Nouveau Front populaire, suivie de l’alliance au pouvoir Ensemble pour la République (168 sièges).

Le Rassemblement national, favori à l’issue du premier tour des élections législatives, est arrivé troisième (143 sièges) avec ses alliés des Républicains. Pour obtenir la majorité absolue à la Chambre, un parti doit disposer de 289 sièges. Le 26 août, Emmanuel Macron a décliné la proposition du NFP de nommer l’économiste Lucie Castets à la tête du gouvernement.

M. Macron a nommé au poste de premier ministre Michel Barnier, ancien commissaire européen et ancien ministre français des Affaires étrangères, a annoncé le service de presse de l’Élysée. Michel Barnier remplacera à la tête du gouvernement Gabriel Attal, 35 ans, nommé en janvier 2024 et devenu le plus jeune premier ministre de l’histoire de France.

Le 11 septembre, M. Barnier, qui poursuit ses consultations avec les représentants des principaux partis politiques du parlement, a promis qu’un nouveau gouvernement serait formé dans la semaine du 16 au 22 septembre. Pour l’instant, les membres du cabinet des ministres continueront à exécuter leurs fonctions jusqu’à ce que le président approuve une liste de nouveaux ministres.

Agence d’Information du Burkina

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