Burkina Faso-Presse-Revue

La réouverture du grand marché de Ouagadougou, en couverture des journaux burkinabè

Ouagadougou, 21 avril 2020 (AIB) – Les quotidiens burkinabè de ce mardi commentent largement, la réouverture, la veille, du grand marché de Ouagadougou, encore appelé Rood-woko.

Sous le titre: «Rood-woko: une réouverture sous haute surveillance», le quotidien national Sidwaya relate que c’est après 23 jours de fermeture à cause du coronavirus que le marché central de Ouagadougou a rouvert ses portes, hier lundi 20 avril 2020.

Le journal fait remarquer que «pour les commerçants, c’est un soulagement, pourtant, la vigilance reste de mise pour les autorités, tant que la fin de la pandémie (de coronavirus) n’a pas été déclarée».

C’est pourquoi Le Pays (privé), affiche: «Réouverture du marché de Ouaga: les autorités appellent à la discipline individuelle et collective», précisant que «les commerçants (sont) attendus au tournant».

De l’avis du confrère, les commerçants du marché central de la capitale burkinabè ont l’occasion ici de «prouver que marché ne rime pas forcément avec capharnaüm».

«Rood-woko: a-t-on ouvert la boîte de pandore ?», se demande, pour sa part, L’Observateur Paalga, le plus ancien des quotidiens privés du Burkina Faso.

Le journal indique que l’on verra d’ici quelques jours, si cette réouverture pilote sera concluante, avant de mentionner que «mais on a bien peur, au vu des scènes observées quelques heures à peine après la cérémonie d’ouverture, que ce ballon  d’essai n’éclate avec les conséquences sanitaires dramatiques qu’on peut imaginer».

A en croire L’Observateur Paalga, le plus grave, c’est l’effet d’entraînement que cette décision pourrait avoir.

«Car si les marchés peuvent rouvrir, il n’y a aucune raison  que les maquis, les restaurants n’en fassent pas autant. Il n’y a aucune raison que les cars de transport de passagers ne reprennent pas la route», commente le doyen des quotidiens privés.

Et d’ajouter: «Quid des lieux de culte catholiques, protestants et musulmans alors que les disciples de Mahomet sont en train d’entrer dans la période sainte du Ramadan ?».

En guise de conclusion, le commentateur de L’Observateur Paalga mentionne qu’«il faut donc espérer pour les populations que les décideurs ont mesuré toute la portée et les implications de leurs actes  et qu’en rouvrant Rood-Woko,  on n’a pas ouvert la boîte de Pandore, libérant ainsi tous les malheurs liés au Covid-19».

«Mesures barrières contre le Covid-19 dans les marchés: la réouverture de Rood-woko comme phase pilote», se contente d’arborer, en première page, le quotidien privé Aujourd’hui au Faso.

Agence d’information du Burkina

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