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Innovation agricole : la batteuse polyvalente et le semoir mécanisé primés au Burkina

Ouagadougou, 19 nov. 2019 (AIB)-Les concepteurs de la batteuse polyvalente et du semoir mécanisé, deux innovations qui diminuent «grandement la pénibilité des travaux agricoles pour les femmes rurales», ont été primés mardi à Ouagadougou, par le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (Fonrid).

Le projet de diffusion de la batteuse polyvalente de niébié exécuté par l’équipe du Dr Georges Siedouba Yé de l’institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT), a reçu lundi, le premier prix (650 mille FCFA) d’un appel à projets organisé par le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (Fonrid) avec le soutien financier de l’ambassade de France au Burkina Faso.

L’engin permet de décortiquer à l’heure, 400 kg de niébé et bien d’autres spéculations avec une consommation journalière de 3 litres de carburant, a expliqué Dr Yé, dans une vidéo diffusée par le Fonrid.

Il a indiqué que des artisans ont été déjà formés à sa reproduction et à sa maintenance dans les régions du Nord et du Centre-nord du Burkina Faso.

Le deuxième prix (350 mille FCFA) est revenu à l’équipe du Dr Vinsoun Millogo de l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso avec son projet de diffusion d’un semoir type mécanisation agricole adapté à l’échelle des petits producteurs.

Dans une vidéo, Dr Millogo montre que le semoir prend par chargement 32 kg de grains et est tractable par un ou deux animaux de traite (bœuf, âne, cheval…).

Grâce à cette trouvaille, le problème de la main d’œuvre est résolu vue que les semis nécessitent beaucoup de personnes, poursuit-il.

Pour le ministre délégué chargé de la Recherche scientifique et de l’Innovation Urbain Couldiati, ces deux inventions soulagent grandement la pénibilité des travaux, généralement réservés aux femmes rurales.

Dr Urbain Couldiati

Le Directeur général du Fonrid Dr Hamidou H. Tamboura a rappelé que sa structure a pu sélectionner ces innovations grâce à un appui financier de l’ambassade de France, à travers le Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI).

Le FSPI a agi dans le cadre du projet «Campus de l’innovation» regroupant un consortium de partenaires dont l’IRD, l’ANVAR, le FONRID, le CIRAD, SoScience et la Fabrique.

Chaque structure exécute un volet et le FONRID pilotait le projet ‘’Intensification durable de l’agriculture’’.

L’attaché de coopération scientifique et universitaire de l’ambassade de France au Burkina Faso, Antoine Bricout, a souligné que «le marqueur spécifique» de la coopération française, est de soutenir les chercheurs dans le transfert des innovations au profit du développement.

Il a invité les chercheurs, les développeurs d’idées et les partenaires financiers à se référer à ‘’La Ruche’’, un institut créé en 2018 par le président français Emmanuel Macron à Ouagadougou pour soutenir entre autres, la créativité des jeunes.

Antoine Bricout et Hamidou Tamboura

Le Directeur général du Fonrid Dr Hamidou H. Tamboura a précisé que sa structure n’est pas un institut de recherche mais un organisme chargé de mobiliser des ressources endogènes et extérieures pour financer les innovations qui «dorment parfois dans les tiroirs».

Agence d’information du Burkina

ata/ak

Photos: archives FONRID et Ibrahima ZALLE pour AIB.

 

 

 

 

 

 

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