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Centre hospitalier universitaire de Bogodogo : Environ 12 000 accouchements gratuits dans l’année avec environ 35 % de césarienne grâce à la pharmacie hospitalière

Ouagadougou, 28 août 2023 (AIB)-Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo enregistre environ 12 000 accouchements gratuits dans l’année avec environ 35 % de césarienne grâce à la mise en œuvre de la pharmacie hospitalière, a appris vendredi, l’AIB sur place à Ouagadougou.

« Ici nous réalisons environ 12 000 accouchements dans l’année avec environ 35 % de césarienne et tout cela est gratuit », a indiqué le vendredi 25 août 2023 à des journalistes burkinabè, le médecin en poste au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo et ancien ministre de la Santé, Dr Charlemagne Ouédraogo.

« Nous ne donnons pas ici d’ordonnances complémentaires pour que les femmes aillent en pharmacie chercher les produits parce que cela va être encore du temps perdu et des risques de décès des patients », a ajouté le ministre de la Santé de janvier 2021 au coup d’Etat de janvier 2022.

Plusieurs carton de produits disponible dans le cadre de la mise en oeuvre de la pharmacie hospitalière

Dr Charlemagne Ouédraogo s’exprimait au cours d’une sortie terrain effectuée par des femmes et hommes de médias pour constater la mise en œuvre de la pharmacie hospitalière au sein du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo.

 Il a informé que la pharmacie hospitalière marche 24 heures sur 24 au sein du CHU de Bogodogo. « Les sages-femmes font régulièrement leur tour de permanence et de garde ici, 24 heures sur 24 toute l’année ».

Dans la pharmacie hospitalière de la maternité du centre hospitalier universitaire de Bogodogo, les journalistes ont constatés, un ballet de va et vient d’agents de santé. Ces derniers viennent présenter des fiches de liaison aux sages-femmes sur lesquelles sont mentionnés les médicaments prescrits par les médecins.

Lorsque le médicament est disponible, la sage-femme note la quantité et puis rempli les différentes informations nécessaires pour le pharmacien et pour le suivi financier de la dépense et elle remet les produits mentionnés à l’agent de santé qui repart pour l’administration des soins aux malades.

Le Dr Charlemagne Ouédraogo a affirmé aux journalistes que ces fiches de liaison sont indispensables et sont suivies par les différents responsables du CHU de Bogodogo, la coordonnatrice de l’unité de soins et les différentes sages-femmes responsables des sous-sections du service.

Le médecin en poste au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo et ancien ministre de la Santé, Dr Charlemagne Ouédraogo

Au sein de la pharmacie hospitalière de la maternité du CHU de Bogodogo, les journalistes ont remarqué plusieurs quantités de médicaments entreposés sur une table. « Ce sont des médicaments que nous donnons pour le traitement des patients dans le cadre de la pharmacie hospitalière », nous apprend Dr Ouédraogo.

Il a précisé que ce sont les médicaments qui sortent le plus rapidement possible, qui sont entreposés sur la table. « Le reste se trouve dans les armoires et dans les cartons et au fur et à mesure qu’on a besoin, on les prédispose sur la table et la sage-femme délivre les produits à l’agent de santé qui est venu ou au parent qui est venu pour faire la liaison entre notre pharmacie hospitalière et le lit du malade pour remettre les médicaments afin qu’on puisse donner les soins aux malades », fait-il savoir aux journalistes.

L’ancien ministre relativise le terme de gratuité des produits. « Quand on donne gratuit, ce n’est pas gratuit, c’est le contribuable qui paye à travers son comportement citoyen. C’est une manière de repartir à chacun les fruits de la croissance économique », clarifie-t-il.

La pharmacie hospitalière est une pharmacie à usage intérieur (PUI) qui est exercée au sein d’un établissement de soins hospitalier public ou privé au bénéfice des patients qui y sont hospitalisés et suivis en ambulatoire.

Sa composante phare est la dispensation au lit du malade. Il s’agit d’un acte pharmaceutique consistant à l’analyse d’une ordonnance médical individuelle et la délivrance de doses individuelles de médicaments et autres produits de santé dans des dispositifs nominatifs prêtes à être administrées aux patients hospitalisées et/ou suivis en ambulatoire par les équipes soignantes.

Selon le chef de service de la pharmacie hospitalière du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo, le pharmacien et clinicien Zakary Kafando, la dispensation au lit du malade est effective dans tous les services cliniques de l’hôpital.

Il a fait savoir que pour la dispensation au lit du malade, le CHU de Bogodogo a défini trois modalités de délivrance du médicament. La première modalité est la dispensation à délivrance globale (DDG), la deuxième modalité est la dispensation à délivrance individuelle (DDI) et la troisième modalité est la rétrocession.

La première modalité consiste à rendre disponible le médicament au niveau du service à travers l’approvisionnement d’une armoire à pharmacie, sur la base d’une liste prédéfinie par le service couramment appelé le livret thérapeutique.

La deuxième modalité consiste à délivrer le médicament aux patients hospitalisés après la préparation des doses individuelles et nominatives qui se fait au niveau de la pharmacie hospitalière.

La troisième modalité appelée rétrocession concerne les patients suivis en ambulatoire. Il y a la rétrocession ordinaire pour les médicaments ordinaires et la rétrocession ARV qui concerne la dispensation des antirétroviraux.

Le chef de service de la pharmacie hospitalière du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo, le pharmacien et clinicien Zakary Kafando

De l’avis du pharmacien et clinicien Zakary Kafando, la pharmacie hospitalière et particulièrement sa composante phare la dispensation au lit du malade présente de nombreux avantages.

« En termes d’avantages, il faut noter la sécurisation du patient à travers le délai de mise en route des traitements plus court, la rationalisation des prescriptions et la réduction du coût du traitement pour le patient et aussi des dépenses pour l’hôpital », a-t-il cité.

La mise en œuvre de la dispensation au lit du malade rencontre néanmoins trois difficultés majeures qui sont l’insuffisance des ressources humaines, les ruptures des médicaments et la lourdeur des procédures, a relevé le chef de service de la pharmacie hospitalière.

« Nous trouvons que les procédures sont lourdes. Il faut donc essayer d’alléger les procédures pour nous permettre de rendre disponibles et de façon permanente les produits de santé au grand bénéfice et bonheur des patients », a-t-il terminé.

Le Centre hospitalier universitaire Bogodogo a constitué la dernière étape de la sortie terrain de constat de la mise en œuvre de la pharmacie hospitalière par les femmes et les hommes de medias.

La sortie terrain a conduit respectivement les femmes et hommes de médias aux Centres hospitaliers régionaux de Tenkodogo (région du Centre Est) et de Ziniaré (région du Plateau central), au Centre hospitalier universitaire Pédiatrique Charles de Gaulles et au Centre hospitalier universitaire Bogodogo (tous deux à Ouagadougou).

Agence d’information du Burkina

WIS/ak

 

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