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Centrafrique : Tensions entre Bangui et l’ONU après le mitraillage du bus de la Minusca

Ouagadougou, 5 nov. 2021 (AIB)-Les relations entre le gouvernement centrafricain et la Minusca sont très tendues après le mitraillage d’un minibus des soldats de l’ONU à Bangui, lundi dernier, a appris l’AIB vendredi.

La tension monte entre le gouvernement Centrafricain et les Nations unies (ONU).

Le mitraillage d’un minibus des soldats de la mission onusienne en Centrafrique par la garde présidentielle aux abords du domicile du chef de l’État à Bangui, a provoqué la blessure de 10 casques bleus, lundi dernier.

Le bus de l’ONU s’est retrouvé par erreur sur le site et a essuyé des tirs nourris sans sommation avant de percuter dans sa fuite une jeune fille, qui a trouvé la mort, selon un communiqué de la Munisca (mission onusienne pour le maintien de la paix en Centrafrique) cité par RFI.

Les auteurs de cette ‘’ attaque criminelle ’’ contre les casques bleus doivent immédiatement être mis aux arrêts, a twitté mercredi dernier, le chef de la Munisca, Mankeur Ndiaye.

Un communiqué qui a provoqué la colère du gouvernement.

Le gouvernement centrafricain met en doute l’erreur d’itinéraire et justifie les tirs en expliquant que les Casques bleus auraient tenté de prendre des photos de la résidence du président Faustin-Archange Touadéra.

Ainsi, version contre version, communiqué contre communiqué, les relations entre Bangui et la mission onusienne ne sont plus au ‘’ beau fixe ’’.

La ministre des Affaires étrangères centrafricaine, Sylvie Baïpo Temon, a affirmé dans un communiqué, que les Casques bleus ont enfreint les règles et sont donc responsables de la mort de la jeune fille.

Selon le gouvernement, les tirs de la garde présidentielle ont visé les pneus du véhicule.

Une version que les photos du minibus estampillé Nations-unies criblé de balles, ainsi que les vitres éclatées et le sol recouvert de sang, corroborent moins.

« Le message (du gouvernement) ne traduit pas la réalité »,  déplore la Minusca, qui refuse l’enquête conjointe proposée par Bangui.

« La Minsuca fera ses propres investigations » et le gouvernement les siennes, indique le porte-parole de la mission onusienne, Mankeur Ndiaye.

Sylvie Baïpo Temon, demande une « revue des obligations des deux parties » lors du débat sur le renouvellement du mandat de la Minsuca, prévu dans quelques jours à New York.

Agence d’information du Burkina

KR/wis

Source : RFI

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