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Burkina : les médias publics sont délaissés, selon un député
Ouagadougou, 16 mai 2019 (AIB) – «Les médias publics sont des laissés-pour-compte», alors qu’ils doivent être aux avants gardes, de «la communication de combat» que devrait mener le gouvernement, dans le contexte de lutte contre le terrorisme, a estimé jeudi, le député Michel Ouédraogo du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, opposition).
«Nous constatons les efforts qui sont faits, généralement pour l’ensemble des médias au Burkina. (…) Aujourd’hui, notre pays traverse une situation difficile, périlleuse. On sent que l’effort est fait pour les medias privés, mais quand en est-il des médias publics ?», s’est interrogé jeudi, le député Michel Ouédraogo de l’ex parti au pouvoir.
L’ancien Directeur général (2000-2007) des Editions Sidwaya (entreprise publique de presse), s’adressait au Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré, à l’occasion de son premier discours sur la situation de la Nation.
«La voix du gouvernement doit être portée par les médias publics. Or les médias publics sont des laissés-pour-compte. Comment parler de la cohésion sociale si votre message n’est pas porté par les médias publics ?», a demandé le député.
Estimant que «les médias privés ont un autre rôle, un intérêt commercial», Michel Ouédraogo a indiqué que «la communication du gouvernement n’est pas orientée», dans «le contexte difficile et cruel» que traverse le Burkina Faso.
Le député fait allusion aux meurtrières attaques terroristes, en cours depuis avril 2015, et qui menacent maintenant depuis le début de l’année, la légendaire harmonie ethno-religieuse du Burkina Faso.
«Monsieur le Premier ministre, ressaisissez-vous pour que les médias publics soient des instruments de combat parce que l’heure est au combat. Sinon, nous risquons de perdre (encore) beaucoup de nos fils sur le terrain de la bataille», a lancé Michel Ouédraogo.
Agence d’information du Burkina
ATA/ak
Photo d’archives pour illustration