Burkina-Magistrature-Hommage

Burkina : Les cadets invités à prendre l’exemple de douze magistrats « spéciaux » admis à la retraite  

Ouagadougou, 12 janv. 2024 (AIB)- Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a exhorté vendredi, les jeunes magistrats à être de « bonne moralité » et à dire le droit en toute « âme et conscience », comme l’ont fait douze de leurs ainés, admis à la retraite après près de quarante ans de métier.

« La cuvée 2023 de magistrats admis à faire valoir leurs droits à la retraite est une cuvée très spéciale », a déclaré le président Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Jean Mazobé Kondé.

Selon lui, les 12 magistrats, tous de grade exceptionnel ont débuté leur carrière sous la Révolution, une époque à laquelle le juge devait animer une justice dite populaire et celle classique voire réactionnaire.

M. Kondé s’exprimait hier vendredi à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie d’hommage, organisée pour la troisième fois par le CSM, au profit de 12 magistrats admis à la retraite au titre de l’année 2023.

« Vous avez vécu les nombreux soubresauts que la justice de notre pays a connus au gré des évènements politiques »,  a-t-il soutenu.

Le premier responsable du CSM a précisé que certains de magistrats ont occupé de hautes fonctions politiques, administratives et diplomatiques au niveau national et international.

A l’écouter, ces derniers ont pu traverser et s’adapter aux changements politiques pendant leurs fonctions pour parvenir  à leur   retraite.

Jean Mazobé Kondé a expliqué que leurs aînés ont été animés tout au long de leur carrière, entre autres, par l’esprit de la bonne moralité, de la conscience professionnelle, de l’indépendance, de la neutralité, de l’impartialité, de la rigueur etc.

« Notre souhait, chers aînés est que l’empreinte que vous laissez au sein de la magistrature à votre départ, ne s’efface point et que, ce que vous avez pu capitaliser comme expérience reste bien ancrée dans les esprits de vos cadets », a-t-il exhorté.

La représentante des retraités, Sawadogo/Tapsoba Salamata, a pour sa part, a fait savoir que la fonction du juge consiste à rendre des décisions et n’a pas à avoir des compliments.

D’après elle, les magistrats doivent dire le droit en toute « âme et conscience » et c’est ce qu’ils ont mis en application durant leur séjour au CSM.

« C’est une nouvelle page qui est tournée et nous pensions même avant notre départ à la retraite, avoir une autre vie hors des tribunaux », a fait remarquer Mme Sawadogo.

Agence d’information du Burkina

AJR/no/ata

 

 

 

 

 

 

 

 

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