Burkina : Le général Djibrill Bassolé, un des piliers du putsch de 2015 (élément sonore)

Ouagadougou, 26 mars 2019 (AIB) – Dans l’un des éléments sonores diffusés, mardi à l’audience du Tribunal militaire de Ouagadougou, et attribué au général Gilbert Diendéré et un officier ivoirien, l’on entend dire que le général Djibrill Bassolé est l’un des piliers du putsch manqué de septembre 2015. 

La diffusion des éléments sonores dans le cadre du putsch de septembre 2015, s’est poursuivie ce mardi au Tribunal militaire de Ouagadougou.

L’un d’eux est le contenu d’un échange téléphonique qui a eu lieu le 29 septembre 2015. Il est attribué par le parquet militaire, au général Gilbert Diendéré et le colonel Zakaria Koné de la Côte d’Ivoire.
«Bassolé est en train d’être arrêté, il faut sortir l’artillerie lourde car il est un pion essentiel. S’ils prennent le général Bassolé, c’est l’un de vos piliers que vous avez perdu» déclare la voix attribuée au colonel Zakaria Koné.

Dans un autre élément sonore, la voix attribuée au colonel Zakaria Koné demande au général Diendéré de «ne pas baisser les bras», de se «battre jusqu’au bout» et de «remonter le moral des soldats ».

«Si on maitrise l’aéroport, les gens (des soldats) peuvent venir rapidement. (…)», entend-on également.

Dans un autre élément sonore cette fois, attribué à Fatoumata Thérèse Diawara (belle fils du général Diendéré), qui s’adresse à son beau-père, on entend dire.

«Il ne faut pas compter sur  les officiers. Ils vont vous tromper, il faut plutôt compter sur les soldats et les sous-officiers».

Pour l’avocat des parties civiles, Me Guy Hervé Kam, la mise en relation des différentes écoutes téléphoniques, prouve qu’elles ne sont pas une invention mais qu’il existait bien un réseau pour la réalisation du putsch.

«Au fond, c’est un réseau avec un acteur clé qui est le général Diendéré et derrière, il y a des gens qui tirent les ficelles à savoir le général Bassolé et la dame Diawara qui peut être considérée comme la secrétaire permanente», a-t-il affirmé.

Selon Me Prosper Farama, avocat des parties civiles, les éléments sonores établissent très clairement un lien de connexion entre les deux officiers supérieurs burkinabè (Diendéré et Bassolé) et des officiers ivoiriens. Ce qui de son avis est «assez grave».

Cependant, les avocats de la défense ne sont pas de cet avis. Me Abdoul Latif Dabo, de la défense estime que rien ne prouve que l’inconnue qui parle sur les éléments sonores soit sa cliente Fatoumata Thérèse Diawara.

Dans la même lancée, Me Olivier Yelkouni, de la défense, affirme que les numéros utilisés dans les éléments sonores, n’appartiennent pas au général Diendéré et au colonel Koné.

«C’est le parquet militaire qui décide d’autorité que ces numéros leur appartiennent», a-t-il déploré.

«Ce n’est pas nous qui avons d’autorité attribué ce numéro à Diendéré», a répondu le parquet militaire avant de préciser que c’est «dame Diawara dans un élément sonore, qui a donné ce numéro à Bassolé pour joindre Diendéré».

Le procès se poursuit ce mercredi 27 mars 2019 au Tribunal militaire de Ouagadougou.

Agence d’information du Burkina

Wurotèda Ibrahima SANOU

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