Le gouvernement et ses partenaires ont assuré que le projet va réduire la pauvreté.

Résilience : Le Danemark finance un projet de 6,5 milliards de F CFA dans deux régions du Burkina

Ouagadougou (AIB)-Le Projet Résilience communautaire dans le secteur agrosylvopastoral au Burkina (ResCom) a été officiellement lancé le mardi 9 novembre 2021, au profit des régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun. Le projet d’une durée de 54 mois financé par le Danemark, vise à renforcer la résilience des populations face aux défis climatiques et sécuritaires.

Le Burkina Faso fait face aujourd’hui à de nombreux défis climatiques et sécuritaires. C’est soucieux de cette situation qu’un groupe d’organisations a mis en place le Projet Résilience communautaire dans le secteur agrosylvopastoral au Burkina (ResCom) pour promouvoir la résilience des populations.

Le projet est financé par le Danemark à hauteur de 6,5 milliards de FCFA et interviendra dans douze communes des régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun avec une durée de vie de 54 mois.  Ces deux régions sont caractérisées par une population rurale de plus 78% de jeunes de moins 35 ans subissant malheureusement de plein fouet les effets du changement climatique avec une dégradation des ressources naturelles et une insécurité grandissante.

A cela s’ajoutent entre autres, des tensions intra et intercommunautaires, l’extrémisme violent conduisant à un accroissement des personnes déplacées internes. Selon la cheffe de coopération auprès de l’ambassade du Danemark au Burkina Faso, Mme Dorrit Jensen, le projet ResCom permettra de toucher 38 mille ménages y compris les personnes déplacées internes.

Mme Dorrit Jensen  a indiqué que le projet va impacter également 198 mille personnes dont 50% de femmes et 30 % de jeunes.

Mme Dorrit a signalé que le projet assurera entre autres, la sécurité nutritionnelle d’au moins 11.400 ménages dont au moins 30 % auront une alimentation diversifiée et 80% verront leurs revenus améliorés.

Selon elle, 1500 ménages bénéficieront de filets sociaux « adaptatifs » du projet. Au total le projet va impacter 198 mille personnes dont 50% de femmes et 30 % de jeunes. De son avis, il touchera aussi 25 mille personnes déplacés et 6 mille familles hôtes. «Les défis sont énormes, nous en sommes conscients. Nous restons convaincus que des résultats probants seront engagés d’ici la fin du projet », a- t-elle soutenu.

La mise en œuvre du projet est confiée au Consortium SNV Organisation Néerlandaise de Développement et le Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC).

Madame Jeanette De Regt, Directrice Pays de SNV lead du consortium de mise en œuvre, a expliqué que la crise humanitaire actuelle que connaît le Burkina Faso, les installations relativement longues des populations déplacées internes dans les communautés hôtes, et l’absence de perspective d’un retour immédiat vers les localités d’origine, justifient l’importance d’une réponse intégrée au triple nexus humanitaire-développement-paix.

Elle a affirmé que « SNV et DRC sont convaincus que le fait de répondre aux besoins immédiats tout en veillant à des investissements et à des changements structurants est important pour s’attaquer aux causes systémiques des conflits et réduire la vulnérabilité.»

Ce projet vise à renforcer la résilience des ménages y compris celle des personnes déplacées internes qui sont confrontés à de multiples défis : insécurité alimentaire et nutritionnelle, faible productivité agrosylvopastoral, dégradation des ressources naturelle, insécurité et crise humanitaire, fragilisation de la cohésion sociale.

Les bénéficiaires du projet se sont engagés à œuvrer pour l’atteinte des objectifs.

A l’en croire, le projet sera exécuté en collaboration avec d’autres partenaires locaux tels que l’Association formation développement-ruralité (AFDR) du Nord et l’Union des Sociétés Coopératives pour la Commercialisation des produits agricole (USCCPA) de la Boucle du Mouhoun.

Tout en demandant l’appui des acteurs gouvernementaux et des organisations de producteurs, Mme De Regt au nom du consortium de mise en œuvre a rassuré de conduire le projet en synergie avec toutes les initiatives vers les résultats escomptés.

Pour le président de la cérémonie, monsieur Boukary OUEDRAOGO directeur de cabinet au ministère de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-agricoles et de la Mécanisation représentant le Ministre :

«Je me réjouis que ce projet soit mis en œuvre par des organisations pétries d’expérience qui ont une forte crédibilité et une expertise certaine dans le domaine de l’assistance aux populations affectées par les conflits et dans le domaine du développement durable notamment l’Agriculture et en particulier l’Agriculture Climato-sensible, la gestion des ressources naturelles, l’alimentation durable pour tous »

Selon monsieur Boukary Ouédraogo, la mise en place du projet ResCom au profit des populations burkinabè témoigne de la bonne coopération entre le Burkina et le Danemark. Pour M. Ouédraogo, la situation sécuritaire fragile et les effets des changements climatiques ont contribué à augmenter la vulnérabilité des ménages et une dégradation de l’état nutritionnel, de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance des ménages surtout des personnes déplacées internes.

«Je voudrais saisir cette occasion pour exprimer ma gratitude à ces partenaires  techniques et financiers qui nous soutiennent dans la mise en œuvre de ce vaste chantier de développement », a  conclu  M. Ouédraogo.

Agence d’information du Burkina

Nida OUEDRAOGO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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