Burkina-Terrorisme -Manifestation-Appel
Burkina : Des leaders de la société civile appellent les Burkinabè à s’apprêter pour des manifestations
Ouagadougou, 28 déc. 2021 ( AIB )- Des leaders d’Organisations de la société civile (OSC) burkinabè, meneurs de la marche de protestation du 27 novembre dernier, ont appelé mardi, les Burkinabè à se tenir prêts dans les prochains jours, pour une éventuelle manifestation sur la question sécuritaire devenue très préoccupante dans le pays.
« Nous lançons un appel au peuple burkinabè, à nos militants et sympathisants à se tenir prêt pour tout mot d’ordre qui viendra à être lancé dans les jours à venir sur une éventuelle marche sur l’insécurité », a déclaré le porte-parole des leaders de la marche du 27 novembre 2021, Abdoul Karim Bagnan dit Lota.
Pour lui, l’appel peut également porter sur la « démission pure et simple du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement ».
De l’avis de Lota, ils sont sortis le 27 novembre dernier pour manifester leur ras-le-bol face à la dégradation de la question sécuritaire au Burkina et ils se sont retrouvés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).
M. Bagnan était mardi à Ouagadougou, devant les journalistes au sujet de leur arrestation, à la suite de leur marche de fin novembre dernier sur la situation sécuritaire au Burkina.
Le 27 novembre 2021, les leaders du mouvement et d’autres OSC avaient appelé, à une mobilisation pour une marche pacifique, suivie d’un meeting de soutien aux Forces de défense et de sécurité (FDS).
Ces leaders avaient aussi exigé pour l’occasion, la démission du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement.
Cette marche jugée inégale selon les autorités s’est soldée par la destruction d’une partie de mairie centrale de Ouagadougou, notamment le service des registres d’actes de naissance.
Ils ont, par ailleurs, expliqué que le pays a enregistré plus d’une centaine de victimes du terrorisme et des milliers de personnes déplacées, après leur marche de novembre 2021 et cela constitue une préoccupation majeure pour les populations.
« Notre manifestation était liée au fait que nous perdons beaucoup de nos compatriotes et voyons la vie sans vie des déplacés internes. Cela fait chaud au cœur parce que nous sommes intègres et patriotes », a soutenu Lota.
Quant à l’un des leaders, Adama Tiendrébéogo dit Colonel, il a déploré la technique très avancée de la police pour le repérer pendant son arrestation.
D’après M. Tiendrébeogo, la police devrait user de ce tact pour lutter contre le terrorisme au Burkina Faso.
Même son de cloche pour les autres leaders que sont Hervé Ouattara, Marcel Tankoano et Mamadou Drabo qui soutiennent poursuivre leur manifestation sur la crise sécuritaire pour permettre aux autorités de trouver des solutions à la question.
A les entendre, ils n’ont pas peur de se retrouver en prison en défendant leur pays, car selon eux, ils n’ont qu’un seul Burkina qu’il faut léguer à la génération future.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes qui ont occasionné plusieurs morts, plus d’un million 400 mille personnes déplacées et la fermeture de nombres écoles sur l’entendue du territoire national
Agence d’information du Burkina
NO/wis/ak
Photo: Lefaso.net