Burkina-Formation-Entreprenariat
Burkina : 300 étudiants de l’Institut supérieur de technologies formés en entreprenariat, en 15 jours
Ouagadougou, 12 mars 2021 (AIB) – L’Institut supérieur de technologies (IST) a formé pendant quinze jours environ trois cent étudiants sur des projets d’entreprenariat afin de contribuer à l’innovation, à l’organisation et à la gestion de la production par des technologies au Burkina Faso.
«La quinzaine de l’innovation est un moment où nous bloquons toutes nos activités pour permettre aux étudiants d’entrer dans un camp de co-création, d’imagination, d’idéation et de maturation des idées, avant de les mettre en prototype. Nous allons voir ensuite quelles sont celles (idées) qui peuvent devenir des technologies qu’on peut vulgariser ou des entreprises», a déclaré le Président directeur général (PDG) de l’Institut supérieur de technologies (IST), Dr Issa Compaoré.
De l’avis de M. Compaoré, l’institut a outillé près de 300 étudiants pendant une quinzaine de jours sur des secteurs tels que la santé, l’agriculture, l’élevage, l’informatique et l’autonomisation des femmes.
Le PDG de l’IST s’exprimait hier jeudi à Ouagadougou, à la cérémonie de présentation des résultats de la deuxième édition de la quinzaine de l’innovation de son Institut qui s’est déroulée du 1er mars au 10 mars 2021.
Dr Compaoré a précisé que les étudiants repartis en seize groupes ont mis à profit leur rencontre pour libérer leur «génie créateur» par la fabrication entre autres, de couveuses de volaille, de néo-natale, des machines de démontage des pneus, de torréfaction, des crèmes pour chasser les moustiques, des chambres froides, du savon, de gel hydro alcoolique, etc.
En croire Issa Compaoré, cette gamme variée des produits obtenus au terme des travaux est liée aux différentes filières enseignées à l’IST comme celles du marketing-gestion commerciale et finances comptabilité, du génie civil, de la mécanique, de électrique, l’agroalimentaire, de l’énergie nouvelle, de la nutrition humaine, etc.
Il a expliqué que ce foisonnement de spécialité a permis aux participants de toucher tous les domaines d’activités pour la réalisation de leurs projets.
«L’année dernière malheureusement, à cause du Covid-19, nous n’avons pas pu organiser la deuxième édition mais cette année nous avons eu la chance d’avoir l’appui technique de Théo Lam pour mettre en œuvre la présente édition», a-t-il signalé.
Selon le parrain de la cérémonie, sa majesté le Larbé Naaba Tigré, la jeunesse du Burkina doit comprendre qu’il n’y a pas de places dans la fonction publique.
Le ministre du Moogho Naaba (empereur des Mossè) a déclaré qu’il existe 200 mille emplois pour 20 millions d’habitants et selon lui la chance d’entrée dans l’administration publique est très « mince ».
Il a souligné que l’entreprenariat est la solution de l’emploi au Burkina Faso et constitue également celle de la paix et de la sécurité dans le pays.
Le Larlé Naaba a salué la démarche de l’IST qui valorise les talents des jeunes et les a exhortés à se lancer dans l’entreprenariat pour leur mieux-être.
«C’est dans l’entreprenariat que vous pouvez devenir riche, ce n’est pas en allant dans la fonction publique que vous serez riches», a-t-il renchéri.
Pour le formateur sénégalais Théo Lam, il s’est agi d’encadrer les étudiants sur une vision des besoins de la communauté par une présentation de divers produits ou des situations réelles.
M. Lam a rappelé que la quinzaine de l’innovation de l’IST avait pour but de former les étudiants afin de répondre aux défis de développement de l’Afrique et en particulier de ceux du Burkina Faso.
Agence d’information du Burkina
NO/ata/ak