34.1 C
Ouagadougou
samedi, décembre 27, 2025
spot_img

CAN 2025 : la formation artisanale à Fès, vitrine de la coopération africaine

CAN 2025 : la formation artisanale à Fès, vitrine de la coopération africaine

Fès, 24 déc. 2025 (AIB)- En marge de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Maroc 2025, une trentaine de journalistes africains ont effectué, mercredi à Fès, une visite du Centre de formation et de qualification dans les métiers de l’artisanat, une infrastructure réalisée par la Fondation Mohammed V en 2009 pour un coût de 36 millions de dirhams.

Cette immersion a permis de mettre en lumière l’engagement du Royaume du Maroc en faveur de la coopération culturelle africaine et du partage des savoir-faire traditionnels, a constaté l’AIB.

Le Centre de formation et de qualification dans les métiers de l’artisanat de Fès constitue aujourd’hui un pôle de référence dans la formation aux métiers de l’artisanat traditionnel marocain.

Il accueille principalement des stagiaires marocains, tout en ouvrant ses portes à des résidents africains dans une dynamique de coopération Sud-Sud.

« Nous accueillons des apprenants africains dans une proportion ne dépassant pas 5 % de l’effectif », a souligné le directeur, Ahmed Aboujaafar. Cette option vise, selon lui, à favoriser les échanges culturels et professionnels tout en maintenant l’ancrage national de l’établissement.

Tous les stagiaires bénéficient d’une formation diplômante reconnue par le ministère marocain de l’Artisanat.

L’offre pédagogique couvre 25 filières, qui englobent les principaux métiers de l’artisanat traditionnel, notamment le tissage, le textile, la couture, la tapisserie, la maroquinerie et d’autres spécialités porteuses d’identité.

À travers ces filières, le centre contribue à la transmission de compétences techniques, mais aussi de valeurs culturelles et symboliques profondément enracinées dans l’histoire marocaine et africaine.

Au-delà de l’apprentissage technique, l’établissement œuvre à la préservation et à la valorisation du patrimoine culturel commun.

Les symboles, motifs et dessins artisanaux transmis aux apprenants sont aujourd’hui intégrés dans de nombreux objets du quotidien et renforcent leur visibilité ainsi que leur appropriation par les nouvelles générations. Cette approche vise à éviter la disparition progressive de métiers fragilisés par l’évolution des modes de consommation.

Pour le directeur du centre, la survie des métiers artisanaux dépend étroitement de la demande et de la promotion de leurs produits.

« Faire revivre un métier, c’est redonner de la valeur à ses produits et les inscrire dans une dynamique culturelle », a-t-il précisé.

Il a également expliqué que des événements continentaux d’envergure, à l’image de la CAN 2025, constituent une vitrine idéale pour promouvoir ces savoir-faire et renforcer la coopération culturelle africaine.
Agence d’Information du Burkina
Asmado RABO, depuis Fès

ARTICLES RECENTS

Articles Similaires