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Le bénéfice du doute profite à deux accusés de coups mortels

B.M et M.K ont comparu pendant plus de 3 heures devant les juges de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, le mardi 14 janvier 2025. Ils répondaient des faits de coups mortels sur S.Z, un garçon de 12 ans. La victime et les prévenus sont tous originaires de Péni, commune rurale du Houet, située sur l’axe Bobo-Dioulasso-Banfora. La procédure, selon le ministère public, a été déclenchée le 21 octobre dernier suite à une plainte posée par l’oncle (grand frère du père du défunt) de S.Z au commissariat de Toussiana contre les deux prévenus. Dans sa plainte, la partie plaignante reproche aux prévenus d’avoir porté des coups sur le garçonnet le 17 octobre dernier. Des coups qui, selon la famille du défunt, ont conduit plus tard dans la même journée à sa mort. C’est après avoir reçu les coups, le défunt s’est, par la suite, plaint d’une douleur au ventre suivie de vomissements et est mort avant d’être conduit dans un centre de santé. C’est cinq jours après l’inhumation que la famille a déposé plainte contre les mis en cause après avoir recoupé différents témoignages. A écouter la narration des prévenus, la victime a été prise en flagrant délit de vol lorsqu’il a cassé la serrure de la maison de B.O. L’ayant appréhendé en pleine action, M.K, voisin de B.O, a alors fait appel au locataire de la maison. Arrivé sur place, B.O, selon ses dires a conduit son voleur du jour sur sa moto chez ses parents. À la barre, seul M.K a reconnu avoir administré une gifle au jeune garçon après que ce dernier a tenté de prendre la fuite. B.O, lui, a affirmé devant les juges n’avoir administré ne serait-ce qu’un seul coup à la victime. Sept témoins issus des deux camps ont été invités dans le dossier et ont tous comparu ce jour. Une des témoins à charge a affirmé avoir vu  B.O en train de fouetter le jeune garçon le jour des faits et lui avoir même supplié de ne plus le frapper. Une autre, voisine des deux prévenus, a dit avoir vu M.K administrer trois coups au garçonnet, dont un du pied, lors de son appréhension. Un troisième témoin lui, a laissé entendre que le père du regretté garçonnet l’a ligoté et l’a bastonné le jour des faits, ce qu’a contesté naturellement le géniteur du défunt. Outre ces témoignages, le ministère public, se référant au rapport d’enquête préliminaire, a indiqué que B.O a reconnu à la police tout comme devant le parquet, avoir frappé l’enfant en cours de route en l’amenant chez ses parents. Chose que B.O a avouée sous la contrainte de la police. Aussi, il est ressorti dans le dossier que S.Z, dont la mère ne vit plus avec le père était connu dans la localité pour ses nombreux larcins (vols) et qu’il lui arrivait parfois de passer plusieurs jours dans la nature, hors de sa famille. Pour le ministère public, ce qui est constant, c’est que le jeune garçon est décédé et qu’il a subi des coups même si B.O nie lui avoir porté la main. Est-ce ces coups qui ont conduit à sa mort ? La question reste posée pour le ministère public puisque, a-t-il expliqué, aucun acte ni constat médical n’a été posé sur la victime avant son inhumation. Ce qui laisse planer le doute sur la cause de son décès, a confié le procureur. Il a alors requis de renvoyer les prévenus des fins de la poursuite au bénéfice du doute. Le procureur, tout comme le tribunal, ont aussi condamné l’attitude des parents du jeune garçon dans son éducation. Le tribunal dans sa décision a renvoyé les deux prévenus des fins de la poursuite au bénéfice du doute.

 

3 mois de prison ferme pour un conducteur de tricycle, coupable d’homicide involontaire

I.S ne savait pas que la journée du 10 novembre 2024 allait ainsi mal se terminer pour lui quand il accompagnait son ami depuis Dandé pour acquérir un nouveau tricycle à Bobo-Dioulasso. L’engin a été acheté et I.S était chargé de le conduire au retour. C’est alors que dans la soirée, sur l’axe Bobo-Dioulasso-Bama, il perd le contrôle du nouvel engin et percute un autre tricycle venant dans le sens inverse. S.N, 27 ans, un des occupants de ce tricycle sera blessé mortellement. Alertés, la section accidents du commissariat central de police de Bobo-Dioulasso et les sapeurs-pompiers se déportent sur les lieux, mais le pire était déjà arrivé. I.S sera déféré depuis lors à la maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB). Il a comparu le mardi 14 janvier 2025 devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso pour répondre des faits d’homicide involontaire. Il a reconnu les faits à la barre et a demandé pardon à la famille de la victime ainsi que l’indulgence du tribunal. A la question de savoir si le prévenu disposait d’un permis de conduire, et si le nouveau tricycle qu’il conduisait au moment des faits était assuré, il a répondu par la négative. Pour le procureur, les faits sont suffisamment caractérisés. Il a alors requis de maintenir le prévenu dans les liens de la prévention, de l’en déclarer coupable et de le condamner à six mois de prison et une amende de 250 000 F CFA, le tout assorti de sursis. Les ayants droit du défunt ne se sont pas constitués partie civile. Le tribunal a effectivement reconnu I.S coupable des faits d’homicide involontaire, et en répression l’a condamné à six mois de prison dont 3 ferme et à une amende de 250 000 F CFA assortie de sursis.

Alpha Sékou BARRY

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