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Burkina : Des formations pour les orpailleurs en vue d’éviter que l’or ne serve aux terroristes
Ouagadougou, 6 août 2024 (AIB) – La Corporation nationale des artisans et exploitants de petites mines (CONAPEM) a affirmé samedi qu’elle compte organiser et former les orpailleurs ainsi que les autres acteurs du secteur, afin d’éviter que l’or extrait ne finance le terrorisme.
« À chaque conférence, nous revenons sur la formalisation. Sans elle, nous n’avons pas la maîtrise des sites d’exploitation d’or, ce qui peut contribuer au financement du terrorisme », a indiqué le nouveau président de la CONAPEM, Potièrozié Didier Dabiré.
Didier Dabiré s’exprimait le samedi 3 août 2024 à Ouagadougou à l’occasion de l’assemblée générale de la CONAPEM, au cours de laquelle il a été désigné président de la corporation.
Le nouveau président est géologue, formé à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, manager de l’environnement et du développement durable à l’université Aube Nouvelle de Ouagadougou, et Président-directeur général (PDG) d’une entreprise spécialisée dans les domaines des géosciences et de l’environnement.
Il dit être imprégné des défis de la corporation, ayant été membre du bureau sortant et acteur dans le domaine.
M. Dabiré a indiqué que le Burkina Faso compte aujourd’hui plus de 800 « sites sauvages » d’exploitation de l’or, d’où la nécessité, selon lui, de mettre l’accent sur le renforcement des capacités des acteurs afin de mieux contrôler la gestion de ces sites.
La CONAPEM existe depuis 2002, et son défi actuel, en plus de la formation des acteurs et de la participation au processus de formalisation des sites sauvages, est, selon le président, la mobilisation de ses membres dans différentes zones minières du pays.
« La plupart des difficultés que nous avons rencontrées sont liées au travail de terrain, en raison du manque de points focaux dans les zones aurifères et du manque de financement », a souligné Potièrozié Didier Dabiré.
Composé de 14 membres, le nouveau bureau de la CONAPEM compte ainsi travailler à occuper toutes les zones minières du pays.
À cet effet, la coordination a mis en place trois commissions techniques et désigné des responsables par zone pour assurer une large couverture du territoire.
L’objectif principal de la CONAPEM est d’accompagner les exploitants et les artisans miniers dans le processus de formalisation et de passage à des mines semi-mécanisées, afin que l’État et la population bénéficient des fruits de l’exploitation de l’or au Burkina Faso.
Dans cette optique, la structure prévoit de réaliser des études d’impact environnemental des différents sites semi-mécanisés, afin de faire des propositions aux autorités compétentes.
La coordination bénéficie également du soutien de la Banque mondiale pour la sensibilisation et la réalisation de certains projets, a confié un responsable de l’association.
Au cours de l’assemblée générale, la coordination a également désigné un membre pour la représenter à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE).
Agence d’information du Burkina
ZO/ata