Au coin du Palais

 

Il retrouve son voleur d’or grâce aux VDP

C.D était à la barre ce mardi 23 janvier 2024 en matière correctionnelle pour vol d’or d’une valeur de 1,2 millions F CFA et de numéraire portant sur la somme de 2,2 millions F CFA. Les faits se sont déroulés le 1er janvier 2024, lorsque D.B, propriétaire d’une concasseuse et acheteur d’or, s’est rendu avec ses amis dans la ville de Safané. C.D ayant remarqué son absence, s’introduit dans la cour, défonce sa porte et s’empare de l’or et de l’argent. Alerté par sa génitrice, B.D de retour demande l’aide des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP). Les recherches ont  mis la main sur C.D à Safané, le 5 janvier dernier en plein show avec des amis où la bière coulait à flots. A la barre, il a reconnu sans ambages les faits. « Je savais qu’il y avait de l’or et de l’argent dans sa maison. Je suis orpailleur et je viens vendre souvent mon or avec lui », déclare-t-il. Avec l’argent, poursuit-il, il s’est acheté des effets d’habillement, plaques solaires et autres objets. Une partie de l’argent et la totalité de l’or ont été récupérées et remises au propriétaire. Le tribunal a condamné C.D à une peine de 24 mois dont 18 mois ferme et à une amende de 500 000 F CFA assorti de sursis. Il doit reverser à sa victime 255 000 F CFA, montant qu’il a déjà consommé.

 

 

Une histoire d’amour qui se termine au tribunal

S.D a comparu le mardi 23 janvier 2024 devant le tribunal de grande instance (TGI) de Dédougou pour répondre des faits de coups et blessures volontaires, et de vol portant sur la somme 125 000 F CFA. A la barre, il reconnait avoir effectivement porté des coups sur la personne de R.A, sa prétendue copine mais réfute en bloc cette accusation de vol. En effet, les faits remontent au 8 décembre 2023. Selon le récit de l’accusé, R.A est sa copine depuis quelque temps. « Ce jour-là, nous nous sommes donné rendez-vous dans un petit coin pour prendre un pot à 18 heures. J’ai attendu jusqu’à 20h30 et elle ne venait pas. En rentrant, je me suis arrêté dans un maquis pour boire un coup. Et c’est là que je l’ai vue avec un jeune homme », a-t-il narré à la barre. Très remonté, il demande des explications, chose qui a tourné au vinaigre. Surviennent des coups de poing de part et d’autre. R.A, sa copine, est blessée au visage et conduite dans un centre de santé. « Au début j’ai retiré son sac, croyant qu’elle allait me suivre. Après la bagarre, elle a refusé de prendre son sac et je suis rentré avec. C’est pour ça, qu’elle m’accuse de voler son argent », se défend SD. S’agissant des coups et blessures volontaires, les faits sont établis. Pour le vol, le parquet émet des doutes sur sa véracité au regard de l’attitude de la victime.  S’interrogeant sur la facilité avec laquelle R.A a cédé son sac avec une somme aussi, le procureur a émis un doute sur ces faits de vol. Le doute bénéficiant à l’accusé, le parquet a demandé au tribunal de relaxer S.D pour ses faits de vol. Pour les faits de coups et blessures, le ministère public a souhaité que le prévenu en soit déclaré coupable et condamné à condamné à 2 mois de prison et une amende de 250 000 FCFA, le tout assorti de sursis pour coups et blessures volontaires. Des réquisitions suivies par la cour qui condamne en plus S.D à verser à la victime la somme de 66 965 F CFA, représentant les soins et autres frais.

 

Il emprunte l’engin de son boutiquier et disparait

Cultivateur, célibataire et père de deux enfants, S.A, âgé de 43 ans, s’est expliqué devant les juges de la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso ce mardi 23 janvier 2024 sur un vol de motocyclette. A la question du tribunal s’il reconnaissait cette accusation de vol à lui reprocher, le prévenu répond par la négative. Pour lui, il ne s’agit pas d’un vol, car il avait emprunté l’engin chez son boutiquier avec qui il venait d’acheter du gaz parce que sa monture à lui était en panne. Après avoir fini ses courses, l’homme de 43 ans dit avoir eu un accident sur le chemin du retour. Cet accident, à ses dires, lui a valu un séjour d’un mois à l’hôpital. Un séjour au cours duquel, il n’a pas informé le propriétaire de la moto de ce qui s’était arrivé au motif qu’il attendait de recouvrer la santé, et réparer la moto avant de le lui rétrocéder. Sans nouvelles de S.A, ni de son engin, le boutiquier s’est rendu aux services de police faire une déclaration de vol. Et c’est au cours d’un contrôle de routine que l’engin a été retrouvé entre les mains de S.A, selon le procureur du Faso. Par conséquent, l’argument du prévenu ne convainc pas sur sa disculpation de vol, aux dires du procureur. Estimant que des indices concordent au vol, le parquet a souhaité que la cour maintienne S.A dans les liens de la prévention du vol, et de le condamner à une peine d’emprisonnement de 12 mois dont 6 ferme, et à une amende pécuniaire de 250 000 F CFA assortie de sursis à exécution. Statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle, et en premier ressort, le tribunal a requalifié les faits de vol en des faits d’abus de confiance, et en a déclaré S.A coupable. En répression, les juges ont accordé à S.A un bail de 18 mois à la maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso, et à une amende pécuniaire de 500 000 F CFA, le tout ferme.

 

Un Facebook-man écope de 6 mois fermes pour diffamation

D.D. a comparu à la barre de la chambre correctionnelle du TGI de Banfora ce 23 janvier 2024 en citation directe pour des faits de diffamation. En effet, sur sa page Facebook, le prévenu a accusé le secrétaire général et le président de la délégation spéciale (PDS à de la commune de Wéléni, dans la région des Cascades, de détournement de la somme de 9 000 000 F CFA destinée à la construction d’une école. A la barre, il ressort que tout est parti d’un grin de thé. L’oncle de D.D qui occupe une responsabilité dans le village, aurait plaidé afin que de bonnes volontés leur viennent en aide pour achever la construction de leur école qui est en souffrance pour faute de moyens. Séance tenante, un membre du grin lui fait savoir, avec délibération à l’appui, que la mairie a une prévision budgétaire pour la construction d’une école équipée en tables-bancs dans ce village. Sans chercher à comprendre, ce groupe d’amis crie au scandale et décide de faire payer le PDS et son SG pour avoir fait main basse sur cette somme qui s’élèverait à neuf millions. C’est à cet effet que DD fut contacté par son oncle à Banfora qui, sans avoir vu la délibération, fait une publication sur sa page Facebook incriminant le PDS et son SG de détournement de fonds. Il a reconnu les faits à la barre et a demandé la clémence du tribunal. Estimant les faits de diffamation suffisamment caractérisés, le parquet a demandé aux juges d’en déclarer D.D coupable. Tenant compte du statut de délinquant primaire du prévenu, le procureur du Faso a requis une peine de 12 mois de prison dont 6 ferme, et à 200 000 d’amende avec sursis à exécution. Le parquet est suivi par la cour pour la peine d’emprisonnement, mais pour la peine pécuniaire, le tribunal a prononcé 500 000 F CFA avec sursis et décerné un mandat de dépôt à l’encontre D.D.

 

 

Adama SEDGO

Kamélé FAYAMA

Mamadou YERE

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