Traitement de la semence de coton vêtue
Le complexe Bobo III de la SOFITEX dispose désormais d’une machine
La Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) a officiellement mis en service le vendredi 12 janvier 2024 au complexe Bobo III de la société, une machine de traitement de la semence de coton vêtue. Cet appareil va traiter et mettre à temps et en quantité, de la semence protégée contre des maladies aux producteurs afin d’améliorer leur rendement au grand bonheur de la nationale des fibres textiles.
Les manutentionnaires de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) traitaient eux-mêmes la semence vêtue en la mélangeant manuellement avec des produits phytosanitaires avec tout le risque que cela comportait. Le traitement de la semence vêtue se fait désormais avec une machine. Elle a été officiellement mise en service le vendredi 12 janvier 2024 à l’usine Bobo III de la SOFITEX. Elle a une capacité de traitement de trois tonnes de semences par heure, soit 12 000 tonnes de semences vêtues en six mois pour un besoin de 15 000 tonnes. Toute chose qui va permettre de produire plus de 200 000 hectares de coton pour cette campagne cotonnière. C’est le directeur général de la Société, Boubacar Sidiki Babilé Seye, tout ému, qui a mis en marche cet appareil. « C’est une nouvelle étape, une avancée révolutionnaire à la SOFITEX, en ce sens qu’en plus de la bonne qualité du traitement de la semence vêtue, son utilisation va contribuer à la protection de la santé humaine et de l’environnement », a souligné M. Seye. Il a révélé que le traitement de la semence de coton aide à protéger successivement contre les champignons et autres parasites pendant qu’elle est sous terre, durant la période de la germination et durant les 30 premiers jours après la levée, avant que les traitements foliaires ne prennent le relais. L’acquisition et la mise en service de la machine réjouissent également le directeur de la production cotonnière, Abdramane Thiombiano. « L’acquisition de cette machine va permettre de mieux traiter la semence, de protéger la semence avant les semis et pendant qu’elle est sous terre jusqu’à ce qu’elle germe et durant les 30 premiers jours. La semence est protégée contre les champions, les insectes qui détruisent les cultures. À partir du 30ᵉ jour, les traitements foliaires prennent le relai. La semence est le premier facteur de production. De ce fait, une semence de qualité va donner une plante qui est vigoureuse et qui résiste aux maladies et aux insectes. Avec cette technologie, nous sommes sûrs que nous pourrons avoir des gains de 30 à 35% en plus de ce que nous avions auparavant », a-t-il déclaré.
Abandonner les anciennes pratiques
Il a invité les producteurs à abandonner les anciennes pratiques de traitement des semences. Le directeur de la recherche développement agricole, Sibiri SOU a ajouté, pour sa part, que la machine va contribuer au bon enrobage des semences. Ce qui va permettre de lutter contre certains ravageurs émergents comme les jassides qui apparaissent en début de cycle du cotonnier. Le 2ᵉ Vice-président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), El Hadji Drissa Koté apprécie positivement, la mise en service de la machine de traitement de la semence vêtue. « Tout commence par la semence. Si la SOFITEX décide de traiter directement la semence, c’est une très bonne chose pour les producteurs. Cela nous permet de gagner en temps et d’avoir une semence de qualité pour de meilleurs rendements », a-t-il dit. Outre la semence vêtue, la SOFITEX met à la disposition des producteurs de coton, la semence délitée traitée à l’usine de délitage à Kourouma dans la région cotonnière de N’Dorola. Les machines de traitement de la semence vêtue seront installées dans certaines zones de production cotonnière.
Adaman DRABO
