Transformation des produits locaux:des étudiantes engagées pour un développement endogène

Pour dynamiser le développement endogène, une multitude d’initiatives fleurissent, mettant en avant la valorisation, la promotion, et la transformation des produits locaux. Des secteurs aussi divers que l’agroalimentaire au cosmétique sont investis par des acteurs déterminés qui s’engagent pleinement dans cette entreprise. Nous sommes allés à la rencontre de certains de ces passionnés notamment des étudiantes dans la vibrante ville de Bobo-Dioulasso,.

Dans un Burkina Faso où les produits locaux sont de plus en plus prisés par les consommateurs, la transformation de ces produits est devenue une entreprise florissante impliquant de nombreux acteurs. Parmi eux, Clémence Dorma Soulama, étudiante en Lettres modernes à l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, a été touchée par le virus de la transformation locale. Par cette activité, elle dit promouvoir les produits locaux. « L’idée de transformation des produits locaux est venue de notre volonté de valoriser et de  promouvoir ce que nous produisons localement », justifie-t-elle. Elle a créé l’entreprise « Dorice’s Délices », spécialisée dans la production de chips à base de patates douces et de pommes de terre, démontrant ainsi que l’entrepreneuriat peut être concilié avec les études. Comme Clémence, de nombreux Burkinabè ont pris conscience des avantages des produits locaux. Pour Rita Sorgho, étudiante en médecine et fondatrice de la marque de jus « Minere », la consommation locale peut être un moteur clé du développement économique du Burkina Faso. Avec sa marque »Minere », elle reste convaincue que la consommation des produits locaux présente d’importants avantages, tant pour la santé que pour l’économie.  Le secteur cosmétique n’est pas en reste, avec le réseau des producteurs de beurre de karité et leur marque « Taamsi ». Selon le directeur général de ce réseau, Lombo Francis Tuina, tout pays doit développer le concept de consommation locale pour arriver à un équilibre de développement. «  On ne peut pas se développer sur la base des produits extérieurs », martèle M. Tuina.

La préservation de l’environnement

Les promoteurs de ces entreprises soulignent que la consommation locale va au-delà de simplement soutenir les producteurs. Elle contribue également à la préservation de l’environnement en réduisant les distances de transport, favorise la création d’emplois pour la jeunesse, et offre une opportunité de redécouvrir les saveurs uniques et de renouer avec les racines culturelles. « La consommation locale nous permet de découvrir les saveurs uniques et de renouer avec nos racines », fait savoir Clémence Dorma Soulama. Cependant, malgré leur engagement, les acteurs de la transformation des produits locaux font face à des défis majeurs. Le développement des entreprises, l’accès aux financements et aux matières premières sont autant d’obstacles à surmonter pour atteindre leurs objectifs. Lombo Francis Tuina insiste sur la nécessité de développer ces entreprises pour accroître leur capacité de transformation et créer une véritable valeur ajoutée. « Tant qu’on va dépendre de l’extérieur, on ne parlera plus de développement endogène », indique-t-il. Ainsi, bien que confrontés à des défis, les acteurs de la transformation des produits locaux demeurent optimistes quant à l’avenir. Ils encouragent ceux qui souhaitent se lancer dans ce domaine, soulignant que la transformation locale est non seulement bénéfique pour l’économie, mais aussi essentielle pour un développement endogène et durable au Burkina Faso.

Aurore Vanessa ONADJA

(Stagiaire)

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