Prévention de la torture et autres pratiques assimilées

Des acteurs étatiques et non étatiques du Sud-Ouest sensibilisés

 

La Commission nationale des Droits humains (CNDH) a organisé les 21 et 22 décembre 2023 à Gaoua, une session de renforcement de capacités des acteurs étatiques et non étatiques de la région du Sud-Ouest sur la prévention de la torture et autres pratiques assimilées.

 

Le Burkina Faso a adopté la loi n°002-2021/AN portant modification de la loi n°001-2016/AN du 24 mars 2016 qui soutient création d’une Commission nationale des droits humains (CNDH). Selon l’article 6 bis de cette loi, la CNDH fait office de Mécanisme national de prévention de la torture (MNP) et des pratiques assimilées. Afin de prévenir la torture et les traitements cruels inhumains ou dégradants, la Commission nationale des Droits humains (CNDH)  a organisé les 21 et 22 décembre 2023, à Gaoua, une session de renforcement des capacités des acteurs étatiques et non étatiques  de la région du Sud-Ouest

.« Une chose est de mettre en place le MNP et d’effectuer des visites des lieux de privation de liberté, une autre est que ce mécanisme soit connu, notamment des acteurs de défense et de protection des droits humains et ceux de la chaine pénale », a affirmé le représentant de la présidente de la CNDH Kouzodon Dah. D’où la tenue de cet atelier régional de présentation du MNP dont l’objectif est d’informer et de sensibiliser sur la nécessité de la prévention de la torture et les traitements cruels inhumains ou dégradants, a-t-il ajouté.

Une cinquantaine de  personnes représentant les acteurs de la chaine pénale, les forces de sécurité intérieure, les forces armées nationales, les Organisations de la société civile (OSC) et les autorités coutumières et religieuses de la région du Sud-Ouest, ont pris part  à cette formation.  Durant ces deux jours d’atelier, des modules ont été développés et présentés par des formateurs de la CNDH, alliant la théorie à la pratique.

Les communications ont porté notamment sur la définition de la notion de la torture et autres traitements cruels inhumains ou dégradants, le cadre juridique international, régional et national de protection contre la torture, les rôles des responsables de l’application de la loi et du mécanisme de prévention de la torture, a fait savoir Dah Kouzodon.

Avant de faire l’état des lieux du fléau, il a salué le professionnalisme des officiers de police judiciaire et des acteurs de la chaine pénale  pour le travail abattu sur le terrain. Cependant, M. Dah a souligné que dans le cadre des visites inopinées ou notifiées  dans les lieux de privation de liberté, il ressort des allégations de tortures commises sur les personnes gardées à vue,ce que la CNDH n’a pu confirmer l’exactitude.  La CNDH n’est pas tombée sur les cas de tortures, a-t-il insisté, tout en précisant que même si lors  des échanges avec des personnes gardées à vue, elles affirment être  victimes d’actes de tortures.

Son souhait est qu’à l’issue de cet atelier, que cette partie du Burkina Faso connaisse zéro cas de tortures durant les différentes auditions et autres situations. Pour rappel, la CNDH a entre autres, pour attributions, de prévenir la torture et les pratiques assimilées, de visiter, avec un droit d’accès sans restrictions, les lieux de privation de liberté ainsi que leurs équipements et installations et de produire un rapport annuel relatif au MNP.

Boudayinga J-M THIENON

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