Production d’énergie

Les centrales solaires de Kodéni et de Pâ pour réduire la dépendance énergétique

Le premier ministre, Appolianire Joachimson Kyelem de Tambéla, a successivement inauguré dans la matinée, et dans l’après-midi du samedi 16 décembre 2023 les centrales solaires photovoltaïques de Kodéni, dans la région des Hauts-Bassins, et de Pâ, dans la région de la Boucle du Mouhoun. Ces deux centrales sont le fruit d’un partenariat public-privé (PPP) entre el Burkina Faso et le Groupe Africa Ren pour Kodéni Solar, et entre le Burkina Faso et Urbasolar pour celle de Pâ.

Des  panneaux solaires à perte de vue savamment installés sur une grande superficie, c’est l’image qui frappe dès l’entrée sur site de la centrale solaire de Kodéni, située à une dizaine de kilomètres à l’Est de Bobo-Dioulasso. Cette centrale solaire de Kodéni, selon les confidences du président directeur général du Groupe Africa Ren, Mamadou Salif So, a coûté plus de 30 milliards F CFA au groupe, compte plus 68 000 panneaux solaires pour une capacité de production de plus 38 mégawatts crêtes (MWc). Une autre centrale solaire, construite sur une superficie de 35 hectares à Pâ, dans la Boucle Mouhoun, compte plus de 67 000 panneaux solaires d’une capacité de production électrique de 30 mégawatts crêtes. Ces deux centrales solaires photovoltaïques, ont été inaugurées ce samedi 16 décembre 2023 par le chef du gouvernement de la transition, Appolinaire Joachimson Kyelem de Tambéla. Kodéni Solar et Urbasolar viennent porter à quatre le nombre des centrales solaires photovoltaïques après l’inauguration en novembre 2017 de la toute première centrale solaire publique à Zaktouli de 33 mégawatts crêtes, et de celle de Nagréongo (la première réalisée en PPP) en juillet 2022, selon les confidences du ministre des Mines, de l’Energie et des Carrière, Simon Pierre Boussim. Ce lundi 18 décembre 2023, a informé le ministre des Mines, de l’Energie, et des Carrières, le gouvernement inaugure la Centrale solaire de Zano dans la région du Centre-Est. La construction des centrales solaires marque la « ferme » résolution du gouvernement de la transition, aux dires de M. Boussim, à résorber le déficit structurel de production d’énergie électrique, et à réduire la dépendance énergétique du pays par la production d’une énergie « propre » et moins « coûteuse ».

 

Diminuer la facture de la subvention de l’Etat

 

Ainsi, les centrales de Kodéni et de Pâ, mises en service par le chef du gouvernement de la transition vont contribuer, selon la conviction du chef du département de l’énergie, à l’atteinte de l’indépendance électrique au Burkina Faso, permettre au pays de s’affirmer comme leader de la production de l’énergie solaire photovoltaïque dans la sous-région, et de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique en évitant la production de 42 000 tonnes de gaz carbonique par an. « Le Burkina Faso ne disposant ni de grandes ressources en eau, ni d’énergie fossile pour le moment, a pris la ferme résolution  de s’appuyer sur son immense potentiel solaire pour satisfaire les besoins énergétiques des populations », a soutenu Simon Pierre Boussim. Le Burkina Faso, a poursuivi M. Boussim, jouit de l’un des meilleurs ensoleillements de la sous-région, et même du continent, avec en moyenne 5,5 kilowatters par mètre carré journalier. Les centrales Kodéni solar et Urbasolar, a fait savoir le ministre Boussim, vont ainsi contribuer à renforcer le parc de production nationale, et à accroitre la part des énergies renouvelables, notamment le solaire. Ces centrales solaires, s’est félicité le représentant du directeur général de la Société nationale de l’électricité (SONABEL), Ouokana Ganou, par ailleurs SG de la de la SONABEL, contribueront à diminuer les subventions que l’Etat injecte chaque année à la SONABEL pour offrir de l’électricité à des coûts supportables par la population. « Dire que ces centrales vont contribuer à diminuer la facture d’électricité des ménages, nous y pensons, même si ce n’est pas dans des délais assez brefs. Une chose est sûre, ces centrales nous permettent d’avoir de l’énergie moins chère, d’améliorer les performances de la SONABEL, et diminuer les subventions de l’Etat qui pourront être réorientées dans d’autres secteurs », s’est réjoui le SG de la SONABEL.

Kamélé FAYAMA

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