Société africaine de pneumatique

Des travailleurs licenciés 8 ans après demandent réparation

Des travailleurs anciens de la Société africaine de pneumatiques (SAP) ont tenu  le dimanche 3 décembre 2023 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse pour exiger des réparations après 8 ans de licenciement.

Des travailleurs de la Société africaine de pneumatique (SAP), licenciés en 2005 sont toujours dans l’attente de leurs droits. C’est ce qu’ils ont fait savoir le dimanche 3 décembre 2023 au cours d’un point de presse à Bobo-Dioulasso. Au nombre de 101 déflatés, ces anciens travailleurs, par la voix de leur porte-parole, Adama Sawadogo, leur ancien employeur a brandi en 2005 la nouvelle loi relative aux Contrats à durée indéterminée (CDI). Cette loi, à en croire Adama Sawaogo, stipule qu’un contrat renouvelé plus de deux fois équivaut à un CDI. Selon lui, la société a mis fin au contrat pour éviter le CDI. L’ancien employeur a voulu reverser les travailleurs à une société de placement, toute chose qu’ils ont refusée. Les déflatés disent avoir travaillé plus de 10 ans à la SAP et les contrats étaient renouvelés dès expiration. Selon Adama Sawadogo, les anciens employés de la SAP ont alors saisi l’inspection de travail qui n’a pas pu concilier les deux parties. Le dossier transféré à la justice après l’échec de la conciliation, les 101 anciens travailleurs de la société pneumatique disent avoir eu gain de cause, mais ils sont restés sur leur faim quant au verdict à la première instance. Pour ce faire, ils ont interjeté appel, à l’issue duquel 36 d’entre eux ont été déboutés. Non contents de la décision au second degré, les victimes se sont pourvues en cassation pour voir leur dossier jugé irrecevable, parce que déposé hors délais. Déterminés à faire aboutir ce dossier malgré les différentes décisions de justice, les ex-travailleurs se sont référés au Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), ensuite  au ministère de la Réconciliation nationale, lesquelles institutions malheureusement n’existent plus, selon le porte-parole. Déboussolés, les agents licenciés de la SAP disent ne plus savoir à quel saint se vouer. D’où la tenue de cette conférence pour demander aux autorités compétences de les aider à résoudre cette affaire afin de sauver leurs familles qui se trouvent dans des situations difficiles.

Adaman DRABO

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