Violence basée sur le genre
Un groupe de travail pour accompagner les victimes à Bobo
Le ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l’Agence des Nations Unies pour le réfugiés (UNHCR), a installé un groupe de travail sur les violences basées sur les genres. C’était le mardi 19 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso. A l’occasion, des « kits de dignité » ont été remis à 100 femmes déplacées internes.
Les femmes et les filles payent un lourd tribut des crises humanitaires, notamment les Violences basées sur le genre (VBG). C’est le constat fait par le ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille. Pour les accompagner au Burkina Faso, le ministère, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), a installé un groupe de travail sur les VBG, le mardi 19 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso.
Il composé de 27 membres issus des structures administratives, d’Organisations de la société civile (OSC) et d’Organisations non gouvernementales (ONG) intervenant dans le domaine de la lutte contre les VBG.
Selon le représentant-résident de l’UNHCR au Burkina Faso, Maurice Azonnankpo, ce groupe de travail renforcera les actions des acteurs sur le terrain et permettra d’apporter l’assistance aux populations.
« C’est pourquoi je vous exhorte tous à plus de don et de sacrifice de soi pour que ce cadre soit une référence au Burkina Faso et que des solutions soient discutées et trouvées », a-t-il lancé aux membres du groupe. La ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille, Nandy Somé, a mis en évidence l’urgence de lutter contre les VBG, en particulier dans un contexte de crise sécuritaire.
Des kits de dignité pour 100 femmes PDI
Pour la ministre Nandy Somé, malgré le fait que le Burkina Faso ait ratifié de nombreux instruments juridiques internationaux pour lutter contre ces violences, le contexte sécuritaire difficile aggrave la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles et les exposent à de nouvelles formes de violence. « C’est dans ce contexte que le groupe de travail a été créé avec pour mission de coordonner et de consolider les activités de prévention, de renforcer les actions existantes et d’assurer une meilleure coordination entre les acteurs », a-t-elle souligné.
Pour sa part, le directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Dr Sennen Hounton, a relevé l’engagement du Fonds à éliminer la violence à l’égard des femmes. M. Hounton a rappelé que le but ultime était de parvenir à zéro violence faite aux femmes et que chaque femme puisse donner la vie en toute sécurité et choisir sa grossesse.
« Aucune fille ou femme ne devrait être privée de ses droits, ni subir la violence du fait de son statut social », a-t-il indiqué. En marge de l’installation du groupe de travail, l’UNFPA a remis des équipements roulants et des outils de sensibilisation aux membres du groupe de travail ainsi que des « kits de dignité » à 100 Personnes déplacées internes (PDI).
Les équipements sont composés d’une dizaine d’engins roulants, de mégaphones et de chaises, le tout d’une valeur d’environ 30 millions F CFA. Quant aux kits, ils comprennent entre autres du savon, des pagnes, des dessous et des brosses à dent, d’une valeur d’environ 4,5 millions F CFA. Ils visent, selon le donateur, à répondre aux besoins immédiats des femmes en situation de déplacement, notamment en ce qui concerne leur hygiène menstruelle.
Tout en leur exprimant sa gratitude, l’une des bénéficiaires, Aramatou Dao a, au nom des PDI, salué le geste de l’UNFPA. « Toutes les femmes n’ont pas eu aujourd’hui car nous sommes nombreuses. Nous demandons à nos donateurs de penser aux les autres les prochaines fois », a-t-elle souhaité.
Noufou NEBIE
Wendpanga Loolita Judith KINDA
(Stagiaire)
