Filière anacarde

Les acteurs en introspection à Bobo-Dioulasso

Le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambela, a procédé à lancement officiel des travaux des Etats généraux de la filière anacarde, le jeudi 31 août 2023, à Bobo-Dioulasso. Le thème « Filière anacarde au Burkina Faso : Quelles réformes pour un développement inclusif et durable ? », illustre l’ambition de construire un avenir solide pour la filière.

 

Alors que le Burkina Faso s’efforce de consolider son économie dans le contexte actuel de sécurité et de diversification, la filière anacarde se profile comme une ressource clé pour atteindre ces objectifs. Dans le but de redynamiser cette filière, des états généraux ont été officiellement lancés, le jeudi 31 août 2023 à Bobo-Dioulasso, sous le thème : « Filière anacarde au Burkina Faso : Quelles réformes pour un développement inclusif et durable ? ». Le top départ de cette introspection a été donné par le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambela. Selon le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Serge Poda, qui a prononcé le discours du Premier ministre, l’objectif de ces états généraux est de rassembler les parties prenantes, des agriculteurs aux transformateurs en passant par les experts en politique économique. Cela, afin de discuter des moyens d’assurer un développement inclusif et durable de la filière anacarde. Le ministre a salué la participation « active et engagée » de tous les acteurs, témoignant ainsi de l’intérêt collectif pour la filière anacarde. « En regardant les anacardiers défiler au bord de la route lors de mes récents voyages dans la région des Hauts-Bassins, une seule question me revenait à l’esprit : Que faire pour que cette plante apporte davantage un coup de pouce à notre économie ? », a déclaré Serge Poda.

 

De nécessaires réformes

 

Pour le ministre, la filière anacarde est une filière stratégique, au regard de sa forte contribution aux recettes d’exportation, à la création de valeur ajoutée, à l’emploi et à la réduction de la pauvreté. M. Poda a donc salué les actions entreprises par le Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA) pour renforcer la régulation, le suivi et le développement de la filière. Il s’agit de la mise à disposition de matériels et équipements de production et l’acquisition d’un terrain pour la construction de la maison du cajou. Cependant, le chef du département en charge du commerce a rappelé les défis que la filière anacarde doit surmonter pour réaliser son potentiel de développement. Il a cité la faible productivité des anacardiers, la performance mitigée des unités de transformation des noix brutes de cajou et l’absence d’un mécanisme de financement approprié. A cela, il a ajouté, la faible organisation du marché national et les crises au sein des maillons de production et de commercialisation. « C’est la raison pour laquelle nous organisons ces états généraux autour de l’ensemble des acteurs de la filière, afin de discuter sur les difficultés et faire des propositions de réponses idoines et adéquates pour contribuer davantage à dynamiser l’économie de notre pays », a indiqué le ministre. Le ministre a d’ores et déjà exprimé l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre les recommandations issues de ces échanges, à travers un dispositif de veille, de suivi et d’interpellation. Pour la Secrétaire générale de la région (SGR) des Hauts-Bassins, Mariama Konaté, représentant le gouverneur, cette initiative est « très salutaire » en ce sens que l’anacarde constitue aujourd’hui un « puissant levier » de développement socio-économique du Burkina Faso.

Noufou NEBIE

Dogo Salifou DAO

(Stagiaire)

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