Abattoir frigorifique de Bobo-Dioulasso
Des délégués du personnel dénoncent la gestion de la structure
Des délégués du personnel de l’abattoir frigorifique de Bobo-Dioulasso ont fait une déclaration à la presse, le jeudi 31 août 2023 pour dénoncer la situation que traverse leur structure.
Koudbi Djiguemedé et Ousmane Sanou, deux des délégués du personnel de l’abattoir frigorifique de Bobo-Dioulasso, ne sont pas fiers de la situation que traverse l’abattoir. Ils l’ont fait savoir, le jeudi 31 août 2023, à travers une déclaration faite à la presse dans la cité de Sya. Prévu au départ dans les locaux de l’administration de l’abattoir en conférence de presse, c’est finalement hors des locaux que la déclaration a été faite. La raison, selon le service assurant la sécurité des lieux, les organisateurs n’ont pas reçu l’autorisation de la direction générale pour tenir leur activité dans les locaux. Koudbi Djiguemedé, qui a lu la déclaration, a affirmé le faire au nom et pour le bien du personnel. Il a ainsi égrené plusieurs préoccupations du personnel, notamment « la vétusté du matériel de l’abattoir, le manque de statut et le manque de considération pour le personnel ». Sur la situation du personnel, elle n’est pas reluisante, à écouter M. Djiguemedé. « Nous travaillons dans des conditions précaires et nous percevons des salaires minables. Nous ne savons pas à quel ministère notre service est rattaché. Tantôt les directeurs généraux nommés proviennent du ministère en charge des ressources animales, tantôt, c’est du ministère du commerce. Il y a aussi l’implication de la commune dans la gestion », a-t-il déclaré. Pour Koudbi Djiguemde, la récente visite du ministre en charge du commerce à l’abattoir « n’est pas allée jusqu’au bout ». « Nous n’avons pas eu l’occasion de lui exposer nos conditions de vie et de travail », a-t-il affirmé. Djiguemde et son camarade ont par conséquent demandé aux plus hautes autorités de l’Etat de doter l’abattoir d’un statut juridique pour son bon fonctionnement et de nouveaux équipements pour que les produits fournis aux consommateurs soient de qualité.
Alpha Sékou BARRY
