Crise humanitaires dans les Banwa
Les PDI bénéficient de 220 tonnes de vivres
Plus de 3000 Personnes déplacées internes (PDI) ont bénéficié, les 18 et 19 août 2023 à Solenzo, de plus de 220 tonnes de vivres en cette période de soudure. La distribution a débuté ce vendredi 18 août 2023.
Le Comité national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) ainsi que des Organisations de la société civile de la province et l’ONG Terre des hommes sont venus au secours des Personnes déplacées internes (PDI) de Solenzo. En effet, ils ont pu mobiliser plus de 220 tonnes de vivres composés de sorgho et de riz au profit de ces PDI. La distribution de ces vivres a débuté ce vendredi 18 août 2023 et a pris fin le samedi 19 août dans les locaux de la direction provinciale en charge de l’Action humanitaire des Banwa.
Plusieurs centaines de PDI des différents villages de la province ont donc pris d’assaut le service et en fonction de leur taille, les ménages ont reçu entre 25 et 150 kg de vivres. Le haut-commissaire des Banwa, Oumarou Sandwidi, par ailleurs président du Comité provincial de secours d’urgence et de réhabilitation (COPROSUR), a salué la présence de la population et a réaffirmé le soutien « indéfectible » du gouvernement aux déplacés internes.
« Le gouvernement est conscient de la souffrance des déplacés internes et c’est ainsi que le CONASUR a donné, à lui seul, 200 tonnes de vivres pour vous soutenir. Les OSC et l’ONG Terre des hommes ont donné près de 20 tonnes de vivres pour montrer leur soutien. Plus de 3 800 personnes en bénéficieront mais sachez que ceux qui n’auront pas aujourd’hui en auront dans les jours ou mois à venir », a-t-il précisé. Un père déplacé à Solenzo avec toute sa famille a exprimé sa joie d’avoir deux sacs de vivres. « On n’a pas de champ et avec ce mois d’août, je me demandais comment j’allais faire à pour nourrir ma famille. Vraiment, nous remercions les autorités du pays pour leur bienveillance », a-t-il laissé entendre. Lui aussi PDI, Souleymane Sankara n’a pas eu la chance cette fois-ci. C’est avec le visage crispé qu’il invite les autorités provinciales à revoir la manière de distribuer les vivres. « Je suis venu mais je n’ai rien reçu. Pourtant, je me suis fait recenser il y a un mois. Si on donnait en petite quantité, chacun allait avoir quelque chose. Comment on peut donner deux sacs à une famille pourtant d’autres repartent les mains vides ? », a-t-il fulminé.
Salifou OUEDRAOGO
AIB/Banwa
