Lutte contre la poliomyélite
4,6 millions d’enfants de 0 à 59 mois à vacciner
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Jean Claude Kargougou, a procédé au lancement de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite, le samedi 15 juillet 2023 au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) communal de Diébougou (chef-lieu de la province de la Bouguiriba). Cette campagne couvrira toute l’étendue du territoire national du 14 au 17 juillet 2023 et vise à vacciner plus de 4 624 587 millions d’enfants âgés de 0 à 59 mois.
En 2015, le Burkina Faso avait été certifié « libéré » de la poliomyélite par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Malheureusement, ces dernières années, la sous-région africaine fait face à une réémergence des flambées du poliovirus, selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Jean Claude Kargougou.
Le Burkina Faso, a-t-il ajouté, n’a pas fait exception à cette baisse de garde du fait notamment de la sous ou la non-vaccination des populations. De 2019 à 2021, le pays fait face à une épidémie de poliovirus avec au total 72 cas notifiés. Fort heureusement, l’organisation de campagne de riposte a contribué à réduire le nombre de cas confirmés de 72 à 0 dans la semaine 22 en 2023, a poursuivi Dr Kargougou.
En vue de consolider l’arrêt de la circulation du poliovirus, le ministre en charge de la Santé, Dr Robert Jean Claude Kargougou a lancé de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite, le samedi 15 juillet 2023 Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) communal de Diébougou (province de la Bouguiriba, région du Sud-ouest), localité située à 73 km de Gaoua. Elle va s’étendre du 14 au 17 juillet 2023 sur toute l’étendue de du territoire national. Selon le premier responsable en charge de la santé, l’objectif de cette campagne est de vacciner environ 4 624 587 enfants âgés de 0 à 59 mois. A cet effet, plus de 23 000 agents vaccinateurs sillonneront de porte à porte les concessions, les marchés, les sites d’orpaillages, les lieux de culte, les gares et tout lieu public pour administrer à chaque enfant, deux gouttes du vaccin antipoliomyélitique oral, un vaccin « sûr et efficace ». Ces agents seront appuyés par environ 15 000 mobilisateurs et crieurs publics qui contribuer à mobiliser les parents d’enfants afin que cette campagne soit une réussite.
Une affaire de tous
Le ministre Kargougou a donc exhorté les Burkinabè à faire sortir massivement les enfants en âge d’être vaccinés. Pour sa part, la porte-parole des Partenaires techniques et financiers (PTF) de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), Dr Ramatou Sawadogo, a indiqué que malgré les efforts sur le terrain, la menace reste persistante et nécessite la vigilance des populations. Pour venir à bout de ce fléau, sa conviction est que la vaccination demeure une arme sure et stratégique. C’est pourquoi, Dr Sawadogo a dit espérer que cette campagne permettra d’atteindre tous les enfants même ceux vivants dans les zone les plus reculées et difficiles d’accès. Par ailleurs, elle a exhorté les Burkinabè à s’engage dans la présente campagne car, a-t-elle souligné, la santé des populations en général et celle des enfants en particulier est l’affaire de tous.
Quant au gouverneur de la région du Sud-Ouest, Boureima Savadogo, il a affirmé que la lutte contre la poliomyélite est une obligation « morale et citoyenne ». De ce fait, il a exhorté chaque Burkinabè à s’y impliquer en informant son entourage, en sensibilisant davantage et en ayant un comportement responsable. D’où son invite aux populations du Burkina Faso en général et du Sud-Ouest en particulier à mener ce « noble » combat afin qu’à l’heure du bilan, le pays soit débarrassé du virus de la poliomyélite. Poursuivant, Boureima Savadogo a appelé les leaders coutumiers et religieux et les personnes de ressources, à maintenir le cap car le combat contre la poliomyélite se poursuit.
Boudayinga J-M THIENON
