Tabaski 2023 à Bobo-Dioulasso

Vendeurs et clients unanimes sur la cherté des moutons

Le bétail est déjà sur le marché pour la Tabaski 2023. Le jeudi 22 juin 2023, une équipe de Sidwaya est allée à la rencontre de quelques clients vendeurs de mouton et bouchers de Bobo-Dioulasso pour prendre le pouls des préparatifs de ladite fête. 

 

Plus d’une semaine avant la Tabaski, communément appelée fête des moutons, prévue pour ce mercredi 28 juin, la ville de Bobo-Dioulasso est assaillie par du bétail et principalement des moutons. Ce jeudi 22 juin 2023, Kader Sanou vendeur de bétails (des bœufs) s’est installé en face de l’abattoir de Bobo-Dioulasso. M. Sanou dit se procurer ses animaux sur place. Selon lui, le bétail coûte plus cher cette année que l’année dernière, du fait de la situation sécuritaire du pays. Le prix des bœufs, dit-il, varie de 400 000 et 1 million F CFA. Malgré la cherté des prix, le vendeur est quand même satisfait de la clientèle. Harouna Cissé quant à lui, est un bouché.

Les bœufs qu’il abat proviennent de Banfora, Houndé et Dédougou et le kilogramme de viande est cédé à 3 000 F avec os et 3 500 F sans os, en cette période de la fête de tabaski. « On n’a pas le choix. Les bœufs coûtent cher. A cause de l’insécurité, on n’arrive pas à s’en procurer parce que les éleveurs ont quitté leurs localités », soutient-il. Précise que les animaux coûtent plus chers cette année, Harouna Cissé invite le gouvernement à poursuivre ses efforts de reconquête du territoire nationale pour le retour de la paix et de la sécurité et par conséquent, celui des bergers et des éleveurs dans leurs localités. « C’est la raison majeure du coût élevé de la viande », insiste-t-il.

Revenir à la raison

Le prix des moutons, nuance Harouna Cissé, est dû à la cherté des sons. « Cette année un mouton de 50 000 F CFA ne pas être tué pour la fête », regrette-t-il. Bachirou Baguian est aussi vendeur de mouton. Ces bétails, dit-il, proviennent de Ouahigouya et de Dori et les prix varient de 60 000 et 200 000 F CFA. Omar Dicko, un autre vendeur de moutons, relate que les animaux ne s’achètent pas comme il le souhaite, à cause de la hausse des prix qui varient, chez lui, de 35 000 à 150 000 F CFA.

« Le problème des clients c’est qu’ils ont 75 000 F par exemple et ils veulent des moutons qui valent 100 000 F », déplore-t-il. Tout de même, Omar Dicko est satisfait de la clientèle. Moumouni Sanou, un client de passage pense que les vendeurs exagèrent dans le prix par rapport à celui de l’année passée. « Certains moutons ont même l’air malade alors que le prix reste quand même cher.

Je suis au 3e endroit. Il y a des endroits où les prix commencent à partir de 60 000 F CFA », déplore-t-il. Il demande donc aux vendeurs de revenir à la raison. « Ce n’est pas un problème de viande mais le sacrifice de l’animal qui est important pour emprunter les pas du prophète », indique-t-il. Moumouni Sanou espère qu’à partir de ce mardi, veille de la Tabaski, ils vont diminuer les prix, s’ils constatent que les populations n’ont vraiment pas d’argent.

Audrey OUEDRAOGO

Stagiaire

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