Burkina : Les employés des sociétés immobilières craignent de se retrouver au chômage si la réforme foncière passe

Ouagadougou 07 Avril 2023 (AIB)-Les employés des sociétés de promotion immobilière ont appelé vendredi, les centrales syndicales à leur prêter main forte, pour ne pas se retrouver au chômage, si la réforme foncière engagée par le gouvernement passe.

«Messieurs les présidents des centrales syndicales, nous demandons votre soutien afin de préserver nos emplois au sein des sociétés de promotion immobilière» a déclaré vendredi, leur porte-parole Moctar Traoré, lors d’une conférence de presse.

Il a estimé que le projet de loi 057 portant promotion immobilière va supprimer «purement» les sociétés immobilières, si elle passe à l’Assemblée. Toute chose qui exposera selon lui, plus de 46 000 employés au chômage.

Pourtant, poursuit Moctar Traoré, l’obtention «d’un emploi honorable» au Burkina Faso relève, d’une grâce.

M. Traoré a expliqué qu’un travailleur burkinabè porte la charge d’au moins cinq personnes

C’est pourquoi, il appelle à préserver leurs emplois afin de sauver leurs familles.

Pour ce faire, les employés des sociétés de promotion immobilière place leur espoir aux centrales syndicales.

«Nous nous engageons à soutenir les travailleurs des sociétés de promotion immobilière», a répondu le secrétaire général de la confédération syndicale burkinabé, Olivier Guy Ouédraogo.

Dans son entendement, tout problème qui touche aux intérêts moraux et matériels des travailleurs, interpelle la confédération.

«Nous sommes un syndicat de travailleurs et nous devons toujours rester derrière eux» insiste-t-il.

M. Ouédraogo précise que le soutien de son syndicat ne porte pas sur la lutte des promoteurs immobiliers qu’il juge «assez» organisée pour se défendre mais sur les travailleurs s’estimant brimés.

Il reconnaît tout de même que les grandes réformes comme celle foncière ont toujours eu des dégâts collatéraux et invite le gouvernement à mener une étude d’impact.

Sinon conclut-il : « la réforme foncière en elle-même ne nous pose pas de problème».

En rappel, face à la croissance exponentielle du nombre de sociétés immobilières et aux nombreux «dérapages enregistrés», le gouvernement a adopté le 29 mars 2023, un projet de réforme, visant à préserver les terres cultivables pour les prochaines générations.

Cependant, les responsables des sociétés immobilières, estiment que faire de l’Etat, l’unique propriétaire de la terre, menace leurs survies et serait une porte ouverte pour les détournements de parcelles.

Agence d’information du Burkina

KAR/ata

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